Nues en carrière :

Cette reproduction du tableau "nus sur fond rouge" de Fernand léger est présente dans la salle Marie-Rose. Malheureusement, elle a souffert de dégradations liées aux tags. Cette reproduction n'est pas tout à fait fidèle puisque le fond du tableau originellement rouge est ici blanc ! Ceci enlève une part de l'effet recherché par l'artiste mais intègre peut être mieux la fresque dans un univers blanc !

- la composition du tableau est très équilibrée avec des personnages complétement centrés.

- L'atmosphère est studieuse et impose le silence, avec des personnages stoïques.

- les personnages sont massifs et dans une position ramassés, formant un bloc compact est figé

- un contraste de couleurs, entre le blanc et le rouge, d'ailleurs perdu dans la reproduction cataphile

- un contraste de textures entre les personnages complexes et enchevêtrés et le fond totalement uniforme

- un contraste de formes entre les femmes: petite et grande, à genoux et en tailleur

 

 

Des variantes et réinterprétations proches:

Ce tableau s'inscrit dans une série de toiles, peintes par Léger, qui traitent du même sujet avec quelques variantes du nombres de nus ou de de leurs positions mais toujours sur fond rouge.

Une de ces toiles a été réinterprétée par l'artiste Braco lors d'une exposition du Louvre ayant eu lieu en 2009. Le tableau est couplé à deux guitares et une pomme rouge sur un socle. L'artiste s'inscrivant dans "l'art conceptuel" là nommé "Tripticos Post Historicus".

Ces œuvres ne sont également pas sans rappeler certains nus de Picasso, aux regards similairement vides, peint sur fonds rouges quelques années auparavant. Ce n'est pas le seul tableau ayant un titre en commun avec Picasso qui influença régulièrement Fernand Léger.

Fernand léger peintre cubiste :

Fernand Léger (1881-1955), est un Normand issu d'une famille d'agriculteurs. Il s'installe à Paris à l'âge de 19 ans pour suivre des études d'architecture, mais bien vite il passe à la peinture.

Il n'aura de cesse de peindre la machine et la vie urbaine. Il est un peintre de la modernité qu'il qualifie de la façon suivante : "Tout ce qui se fait maintenant est plus complexe et malgré tout plus rapide […] La vie va sans aucun doute du simple au complexe, mais malgré tout elle gagne en rapidité." Il s'inscrit dans le mouvement du cubisme et sera l'un des premier à exposer des tableaux cubistes au grand public.

Au cours de sa carrière il entreprend diverses investigations artistiques avec la recherche "des contrastes de formes" à travers des peintures figuratives inspirées de l'impressionnisme et du cubisme. L’une des révélations de Léger pendant la guerre est le constater que le monde a changé. Tout va plus vite, tout est plus complexe, les sensations sont multipliées. Il va alors peindre la modernité à travers des toiles colorées et dynamiques. Puis vient le temps du statisme et de l'objet mis en avant. Pour finir, il peindra à partir du milieu des années 1930, des toiles de grands formats qui le renvoie à l'art des fresques et de l'architecture, qu'il idéalise.