Carrière
d'Arnaudet ( ou des Brillants)
Carrière
de Craie
Origine
du nom :
Son
nom actuel, "d'Arnaudet", provient du nom de la rue où
débouche les cavages; rue du docteur Arnaudet (anciennement
rue de Fleury). Le nom des "Brillants" est celui originel.
Il correspond au nom du coteau calcaire exploité.
Histoire
de l'exploitation :
Le
terrain, nommé "pièce des Brillants" appartenaient
initialement aux moines chartreux. Ils avaient canalisés
une source, appelée la "goulotte aux moines". Par
la suite, le terrain fut occupé par deux blanchisseries qui
utilisaient l'eau de la source. Dans la partie Est de la parcelle,
une briqueterie y exploite la glaise jusqu'a 20m de profondeur.
La parcelle des Brillants est exploitée en crayère
essentiellement par deux propriétaires différents
:
-
La famille Malsac :
En
1871, Pierre Mimard rachète une blanchisserie
et la glaisière, afin de l'exploiter en crayère. Son
gendre, Louis Malsac, gère la carrière
et reprend l'affaire à son nom en 1874. En 1885, un rapport
des mines souligne l'incroyable régularité et la précision
de l'exploitation. En 1885, Mr.Malsac meurt, et la carrière
est reprise par sa veuve et son fils, alors âgé de
19 ans. Le débit des sources utilisaient pour faire le blanc
de Meudon est perturbé suite à la construction de
la ligne des invalides (1898-1900). L'extraction de la craie se
poursuit au moins jusqu'à la 1ère
guerre mondiale. La zone qu'ils exploitèrent correspond à
la partie Nord/Est de l'actuelle carrière
Arnaudet.
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Le
Diaporama |
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Informations
supplémentaires |
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géologie de la craie |
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Les
Rognons de silex |
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L'histoire
de la craie |
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L'exploitation
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La
chaux |
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Le
blanc artisanal |
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Le
blanc industriel |
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Articles
de Presse |
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JDD
03/12/06 |
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Le
Parisien 02/12/06 |
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Lt |
Réparition
des propriétaires de la carrière Arnaudet au XIX éme
s. |
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Le
Le
Figaro 31/12/06 |
-
Mr. Demarne et Mr. Marland :
En
1881, Gustave Marland, publiciste
Parisien, décide d'exploiter le reste du sous-sol des "Brillants"
en achetant la deuxième blanchisserie, ainsi que 12 pièces
de terrains adjacents. Après avoir fait vérifier
que le banc de craie était intact, il débute l'exploitation
et crée la société anonyme "carrières
des blanc minéraux de Meudon et de l'usine des Moulineaux".
Il s'associe avec Mr. Meunier, négociant à Paris.
L'usine était installée au 11 rue du docteur Arnaudet.
Elle était composée d'un bâtiment à
deux ailes, qui entouraient un mûr de soutènement
du cavage de la carrière. On accédait à la
carrière par une pente douce, appareillée en pierres
de tailles, qui est toujours visible. Elle était munie
de rails et de deux conduits menant le blanc lavé vers
les bassins de décantation. La société dut
fermer ces portes, le 15 février 1884,
suite à une attaque en justice pour usurpation d'appellation,
via la "Manufacture des blancs minéraux de Meudon".
Ils furent également accusés d'avoir perturbés
le débit de la source de la "goulotte aux moines",
qui alimentait une fontaine public, une ferme et un moulin.
Le
2 mai 1886, Pierre Mimard (fabricant de "blanc
de Meudon" aux Moulineaux) rachète aux enchères,
l'ensemble de l'entreprise. Il poursuit l'exploitation sur le
même model et de façon homogène.
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Plan
de la partie Demarne de la carrière Arnaudet en 1889 |
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L'exploitation
de la carrière Arnaudet prend fin en 1923 et correspond à
la dernière entreprise de 'blanc de Meudon" de l'île-de-france. |
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Les
autres utilisations :
- La carrière servit à la culture du champignon
de Paris jusqu'en 1974.
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Lors de la Seconde guerre mondiale, les allemands réquisitionnèrent
la carrière. Leur objectif était d'y installer une
usine d'armement souterraine. Les aménagements
furent réalisés par 350 hommes enrôlés
dans les travaux forcés (STO). Ils firent de la résistance
passive, en ralentissent un maximum les commandes des matériaux.
L'usine ne fut jamais fonctionnelle mais malgré tout, les
sols furent nivelés, les voûtes ravalées et
un réseau d'évacuation des eaux fut installé.
-
En 1943, Cette zone servit d'abri antiaérien
pour la population locale.
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Dans les années 80, l'entreprise "Buhr-Ferrier-Gossé"
fit des moulages en béton, car les conditions
d'humidité et isothermique constantes permettrent d'obtenir
de meilleurs résultats.
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Restes
de moulages |
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L'état
actuel :
La
carrière s'organise sur 4 niveaux et s'étend sur
8 km de galeries. Les galeries, d'une hauteur comprise entre 5
et 10m, sont très régulières. On peut y observer
les restes des aménagements de l'usine allemande, ainsi
que quelques moulages en béton abandonnés. Les restes
d'exploitation sont également assez nombreux : restes de
rails, wagonnets basculeur, un treuil, un monte charge, des bassins
de décantation, des tuyauteries ...
La
carrière "Arnaudet" appartient actuellement à
Trois propriétaires : La commune de Meudon, Mr. Gosset,
Mr. Pasinetti. Elle est également classée
scientifiquement et artistiquement, depuis le 7 mars 1986. En
parallèle, l'association "colline de Rodin"
a été fondée en 1984, afin de valoriser et
de faire revivre la carrière.
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