Creutes ou carrières de Confrécourt Carrières de Calcaire - surfaces cumulée d'environ 1 hectare |
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Le
Diaporama |
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Origine du nom : Cet ensemble de carrières tire son nom de la ferme fortifiée voisine appelée ferme de Confrécourt. |
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La prise de possession de la ferme de Confrécourt : Cet ensemble de carrières et la ferme de Confrécourt furent le théâtre de violents combats entre allemands et Français lors de la première Guerre Mondiale. Cette ferme datant de 893 fut construite par des moines et constituée une véritable forteresse permettant d'observer toute la vallée de l'Aisne. |
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Ferme
fortifiée de Confrécourt avant la première
guerre mondiale
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C'est au cours du mois de septembre 1914 que les combats, pour contrôler ce site stratégique du chemin des dames, firent rages :
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Combat
dans la ferme de Confrécourt entre le 14 et le 20 septembre
1914 |
Ruines de la ferme de Confrécourt après les bombardements
du 12 septembre |
Gravures
de montrant les ruines de la ferme de Confrécourt au lendemain
du 12 septembre
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'5 |
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L'aménagement des carrières de Confrécourt : Les carrières situées à proximité de la ferme en ruine vont être occupées et aménagées par les soldats français. Elles constituent un abri idéal pour les soldats revenant des tranchées toutes proches où la bataille fait rage. Le 16 septembre 1914, le 216ème régiment d'infanterie installe un hôpital qui va accueillir jusqu'à 400 blessés. Ces carrières sont alors surnommées "l'hôpital". A quelques centaines de mètres à l'ouest, d'autres carrières servent d'abri au régiment notamment au régiment des "1er Zouaves" et abritent environ 300 soldats. Les carrières sont progressivement aménagées en plusieurs secteurs :
Pour faciliter le transport des pierres nécessaires aux aménagements et des munitions, une portion de voies Decauville fut installée. Elle était équipée de wagonnets basculeurs. Elle est toujours visible en contrebas du chemin des carrières. |
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Entrée
de la creute de " l'hôpital" qui hébergeait
une ambulance |
Entrée de la creute du "1er Zouave" |
Voie
étroite Decauville visible au premier plan |
Logement s officiers aménagés le long du front de
taille |
Certains témoignages écrits décrivant les lieux ont été retrouvés par l'association "Soissonnais 14-18" :
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Remise
de décorations devant les carrières de Confrécourt |
Soldats français installés dans les ruines de la ferme
de Confrécourt |
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Un patrimoine souterrain remarquable : Entre deux batailles, les soldats se détendaient en jouant aux cartes mais également en sculptant des bas relief. On retrouve dans ces œuvres tous les symboles liés à leur quotidien : blasons, croix de guerre, Marianne, noms de leurs régiments ... etc. |
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Cor
d'armée de la 60 ème compagnie |
Sculpture de la Marianne |
Fresque
semblant représenter des gens courant aux abris ! |
Symbole de la compagnie des 1er Zouaves situé au dessus du
cavage |
Ils réalisèrent également deux magnifiques autels souterrains taillés à même la roche : - Dans la carrière de" l'hôpital", on trouve la chapelle souterraine "des Bretons" réalisée, comme son nom l'indique, par des soldats du 262ème régiment d'infanterie originaire de Lorient. Elle fut sculptée en novembre 1916. Cinq larges marches permettent d'accéder à l'autel au dessus duquel est inscrit en breton "Doué hag er vro" (Dieu et le pays). Sur la paroi droite une niche abritait sans doute une statue de la vierge marie. Les auteurs de cette chapelle ont peut être laissé leur nom sur la croix où l'on peut lire : Pottier et Potin ! |
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La
chapelle souterraine des Bretons |
Détail de l'autel souterrain des Bretons |
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Dans la carrière du "1er Zouave" se trouve une
seconde chapelle souterraine possédant un autel beaucoup
plus ornementé. Elle se nomme la chapelle du "père
Doncoeur" qui officia ici pendant la guerre. Paul
Doncoeur est un jésuite qui devint aumônier
militaire en 1914. il participa aux batailles de la Marne, de l'Aisne,
de Champagne et de Verdun. Il fut grièvement blessé
dans la Somme. Par la suite, il rejoint ses régiments pour
les combats de Reims, des Flandres. Sa bravoure et son dévouement
pour assurer une sépulture chrétienne aux soldats
morts au champ d'honneur, lui vaudront une renommée immense
: sept citations, la croix de guerre, la légion d'honneur.
Cet autel fut sculpté par les 35e et 298e régiments
d’infanterie en 1914. Il est écrit au dessus une inscription
patriotique : "Dieu protège la France". De la sanguine
fut utilisée pour colorer les rayons du soleil entrant dans
la riche ornementation de cet autel. A droite, un escalier permettait
d'accéder directement aux premières lignes. |
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Chapelle
souterraine du père Doncoeur (photo Soissonais 78) |
Messe
de noël réalisée par le père Doncoeur |
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Le
père Doncoeur avec ces décorations militaire vers
1918 |
Le
père Doncoeur en tenue de marche en 1946 |
Ce patrimoine exceptionnel, qui compte environ une centaine de sculptures, a fortement été dégradé dans las années 80 par des collectionneurs sans scrupule. Face à ces dégradations un groupe de passionnés créent, le 17 avril 1986, l'Association Soissonnais 14-18 avec pour mission de :
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