"Marnières" ou Crayères de la vallée l'Eure Carrières de Craie - surfaces variant de 10 m2 à 2 hectares |
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Le
Diaporama |
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Origine du nom : Le terme de "Marnières" qualifie une carrière dont on extrait la roche pour épandre dans les champs. Cependant ce terme est impropre aux carrières du village comme nous allons le voir ! |
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Des
fausses "Marnières" :
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En carrière, on aperçoit des bancs réguliers de silex (prenant la forme de rognons de silex) en alternance avec des bancs de craie beaucoup plus épais. La hauteur d'exploitation varie de 2 m à environ 4 m et s'est faite sur un ou deux niveaux. Le ciel de carrière est souvent formé par un banc de silex et le plancher correspond à une couche de marnes. |
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A
droite est visible la falaise de craie qui était exploitée
en "Marnières" |
Bancs de silex et amas de silex sur le front de taille |
'5 |
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Méthode d'exploitations de ces "Marnières": Ces Marnières sont en générales de petite taille car correspondant à une exploitation artisanale et familiale. La roche, au vu de l'irrégularité des parois, a dû être exploitée à l'aide de pic de carrier. La logique d'exploitation est toujours la même. L'extraction commence par une petite chambre d'une profondeur de 1 à 4 m, qui dans certain cas s'est arrêtée là, puis s'étend sous forme d'une grande galerie plus ou moins linéaire. De chaque coté de cette galerie principale sont amorcés de nouvelles petites chambres qui finissent parfois par former des petites galeries perpendiculaires. Au bout de chaque galerie ont peut observer de petits "fronts de taille en gradins" typique des exploitation de craie. Dans la "Marnière" la plus importante de la commune, ce mode d'exploitation a abouti à la formation de piliers tournés irréguliers, mais cela reste exceptionnel. Remarque: Signalons l'utilisation dans une crayère d'étais en bois destinés à soutenir un ciel de carrière, à proximité de l'entrée, en très mauvais état. |
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Organisation
classique d'une Marnière |
Front
de taille en gradins |
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La majorité de ces Marnières correspondent au dur labeur, sur plusieurs générations, d'une seule famille. Chaque chambre d'exploitation, d'un volume moyen d'environ 12 m2, correspond au travail d'une année. Les plus grandes crayères de la commune résultent donc d'une exploitation sur plusieurs dizaines d'années et remontent sans doute jusqu'au XVIIe siècle. Il existe également une Marnière communale qui était sans doute destinée aux familles les plus modestes. L'extraction collective de la craie a modifié la physionomie de la carrière qui est formée d'une galerie unique bordée d'une multitude de petites chambres latérales. Chaque chambre d'exploitation correspond à une famille et environ une année de travail. |
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La
Marnière communale du village
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A proximité des crayères situées près de la gare, la présence de wagonnets basculeurs témoigne d'une mécanisation partielle de l'extraction. La falaise a été entaillée pour installer un funiculaire permettant de faire descendre les wagonnets sur une plateforme horizontale, ou "Truck", montée sur voie étroite. Elle est équipée d'une plaque tournante facilitant les manutentions des wagonnets. Ce système permettait d'acheminer facilement la craie vers la gare. Cette installation, au dire des anciens du village, aurait été installée par les allemands lors de la seconde guerre mondiale car la zone de la gare était sous contrôle militaire. |
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Funiculaire
qui était équipé d'un treuil et de rails |
Reste
de la plateforme ou "Truck" |
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Les utilisations de ces "Marnières" : L'objectif de l'exploitation de cette craie, et non de la marne, avait un but agricole. En effet, il est possible d'améliorer la texture d'un sol trop lourd via un apport de craie ou de chaux. On parle alors d'amendement calcaire, ou chaulage. Dans l'Eure, le terme de "marnage", pourtant impropre, est également utilisé. L'objectif est également d'améliorer la teneur en minéraux du sol, notamment en carbonate de calcium indispensable à la croissance des végétaux. Cette pratique est très ancienne car elle est déjà mentionnée dans des textes romains du Ier siècle. Mais c’est à partir du XVIIe siècle qu’elle connaît un essor important, du fait d’une loi publiée par Colbert précisant les bienfaits de l’amendement calcaire. Au XIXe siècle, le chaulage des champs devient systématique. La craie servait également de mortier pour construire les habitations. Dans un premier temps elle fut utilisée brute, puis rapidement elle fut cuite pour donner de la chaux. D'autre part, les silex étaient également utilisés pour construire les murs d'enceinte et de soutien des maisons. Dans le village de nombreuses maisons sont construites ainsi. Remarque: Dans les carrières visitées les tas de silex sont très rares, alors que de nombreuses couches sont visibles dans les parois, preuve supplémentaire qu'ils étaient utilisés. |
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Amendemant d'une prairie
avec de la craie pulvérisée avec un concasseur. |
Base du mur constitué
de silex. |
La fin de l'exploitation des Marnières eu lieu dans les années 1950 avec l'arrivée de chaux produite et conditionnée de façon industrielle. Ces carrières vont alors connaitre une seconde utilisation. Les aménagements visibles dans les carrières du village permettent d'identifier plusieurs utilisations :
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title="chauffours carriere " alt="carriere chauffours" |
Charrette
abandonnée de très grande taille. |
Colliers
de chevaux dont certains de chevaux de traits. |
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Ancienne
champignonnière abandonnée. |
Cloison
délimitant d'une cave. |
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