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Creute ou carrière du Moulin du bois Monsieur Carrières de Calcaire - surfaces d'environ 5 hectares |
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| Le
Diaporama |
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| Origine du nom : C'est une carrière située à proximité d'un vieux moulin en ruine, dont seule la forme ronde évoque encore un moulin ! C'est une creute, car elle fut occupée par les poilus lors de la première guerre mondiale. |
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----------Moulin avec son toit à
la fin du 19ème
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Ruine du moulin du Bois Roger en 2008 |
| L'exploitation de la pierre au cours du 19ème s.: La carrière est exploitée sur une surface importante pour la région avec un développement de plusieurs hectares. Le banc calcaire exploité n'est pas très épais, entre 1,50 à 2 m, ce qui rend la progression parfois fatigante. Le paysage souterrain est typique de la région de Soisson, avec des fronts de taille ayant un aspect bien particulier. En effet, les blocs extraits sont bien plus hauts que larges (environ 170 x 40 cm), donnant au front de taille un aspect d'accordéon. De plus, les carriers exploitaient la roche jusqu'a l'extrême limite et passaient souvent à travers le mur de la galerie voisine, créant ainsi une multitude de petites ouvertures dans les parois. Les blocs de pierres étaient sans doute utilisés comme moellons après avoir étaient tranchés en plusieurs morceaux dans leur longueur. L'extraction à eu lieu à la fin du 19ème siècle, entre 1867 et 1888, comme le montre les dates de commande de blocs visibles sur certains murs. La pierre a sans doute servi à construire le moulin tout proche, le château du village voisin. Elle a peut être été intégrée dans la cathédrale d'Amiens, ce qui expliquerait l'importance de la surface exploitée. Les blocs étaient évacués par au moins 5 cavages qui sont aujourd'hui en très mauvais état. |
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| Front
de taille en "accordéon" avec un banc de retard
à la base |
Front de taille renforcé par un pilier tourné |
'5 |
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| L'occupation française au cours de la Première guerre mondiale : Du fait de sa proximité avec le "chemin des Dames", cette carrière fut occupée par les soldats français lors de la première guerre mondiale. La présence militaire, au vu des inscriptions présentes dans la carrière, s'est étalée de 1914 jusqu'en novembre 1917. Le 329ème régiment d'infanterie de la 21ème division y fut cantonné au cours du mois de novembre 1917. C'était un bataillon de réserve créée en 1914. |
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| Bataillon
du 329ème régiment d'infanterie en 1915 (coll. F.
Vaudour) |
Liste de soldats avec leurs villages d'origines datée de
1914 |
| Les militaires ont laissé de nombreuses sculptures témoignant de leur souci de ne pas être oubliés. Certaines d'entre elles ont été burinées et d'autres, tous simplement découpées. Ces dégradations sont attribuables à des collectionneurs militaires peu scrupuleux qui ont sévi dans les années 90. On retrouve les grands thèmes d'inspirations présents dans les autres creutes de la région.
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| Pièces
de monnaies : pièce à l'effigie de Napoléon
III et Franc avec la Marianne |
Pièces ayant servies de modèles |
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| Sculpture
de l'écusson présent sur la veste des soldats de la
marine anglaise |
Baigneuses au bord d'un bassin |
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| Croix
accompagnée du prêtre |
Obus en chute |
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On peut également observer des listes de noms et des petits messages républicains laissés discrètement au crayon ou au fusain sur les parois des galeries. Enfin, quelques objets militaires nous sont parvenus, parfois un peu rouillés mais somme toutes intéressants; obus, gourde, boite métallique, masque à gaz ...etc. La grande quantité de bois qui jonche le sol correspond au reste des cadres de lits et révèle que le nombre de militaires cantonnés dans cette creute était de plusieurs centaines d'hommes. |
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| De
gauche à droite : reste de gamelle, un obus, une demi gourde
française |
Boite métallique avec une décoration de type "Art
Nouveau" |
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| La culture du champignon : Signalons enfin que la carrière fut utilisée pour la culture du champignon. La culture se faisait en meules dont certains restes sont encore visibles dans la zone Ouest. Plusieurs bassins maçonnés furent également construits par les champignonnistes pour capter l'eau d'infiltration et ainsi arroser les cultures de champignons. La question est de dater précisément cette utilisation en champignonnière ! Je pense que ces bassins et les champignons étaient là avant les militaires. Il s'agirait donc d'une occupation datant du début du 19ème siècle, juste après l'arrêt de l'extraction de la pierre. Les bassins, même si ils furent sans doute réutilisés par les soldats. Les femmes nues sculptées prêt d'un bassin évoquent sans doute des baigneuses (thème souvent développé chez les impressionnistes) appuyant cette hypothèse d'antériorité ! |
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| Deux
bassins reliés entre eux par un petit canal cimenté |
Bassin récupérant l'eau d'infiltration au niveau du
ciel de carrière |
