Carrière "Sameçon" ou "Chammesson" Carrière de Calcaire - surface d'environ 6 hectares |
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Le
Diaporama |
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Origine du nom : Elle est apellée Sameçon sur le reléve BRGM, mais je ne connais pas l'origine de ce nom ! On l'appel aussi "Chamesson" du fait du lieu-dit situé à coté. On peut distinguer deux zones dans la carrière. |
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La zone "moderne" : Elle est située à l'ouest de l'entrée, qui est exploitée en piliers tournés réguliers. Cette zone a été exploitée en deux temps, comme le montre les traces d'outils. Dans un premier temps, la zone a été exploitée à la lance. Cette époque, qui doit dater du début du 20éme siècle, correspond à la partie haute des piliers. On trouve aussi quelques beaux fronts de taille où l'on voit les traces laissées par l'affût de la lance. La façon dont les bancs sont extraits laisse penser que la carrière était exploitée par Quesnel, qui était le plus gros producteur de pierres de taille de la région. Dans un second temps, la zone fut réexploitée à la haveuse. Les traces de lames sont visibles dans la partie basse des piliers. Cela signifie que les carriers ont récupérés des bancs en recreusant vers les bas. Cette deuxième période d'exploitation est postérieure à 1945. La seconde guerre mondiale est sans doute à l'origine de cette intérruption d'exploitation, comme ce qui s'est passé dans d'autres carrières de la zone. On peut noter également la présence d'un wagonnet d'exploitation à fond plat qui permettait de sortir des blocs, ainsi qu'un morceau de rail de type voies étroite. Cela implique que la carrière était équipée d'un réseau de voies étroites de type Decauville. |
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Ancien
front de taille exploité à la lance |
Galerie
principale avec dépôts de limon au sol |
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Enfin le sol de cette zone est recouvert d'une épaisse couche de limon, qui a été apporté avec les eaux d'infiltrations dans le plateau de gypse situé au dessus. La construction d'une nationale en 1996 a modifié ces réseaux d'eau souterrains qui maintenaient la carrière constamment humide. D'ailleurs, la nationale passe au dessus de la carrière et des murs de renfort du ciel de carrière ont été construits à cette occasion. |
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Reste
de wagonnet à fond |
Treuil qui
était situé au dessus du puit d'extraction |
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La zone ancienne et effondrée : Elle est située dans la partie Est, qui n'a été exploitée qu'à la lance. Cette zone est fortement perturbée par un effondrement très important. La chute du ciel de carrière a sans doute empêché la reprise d'exploitation comme dans l'autre zone. D'autre part, cet effondrement à bloqué la dernière commande de blocs au fond. On y observe un atelier de taille figé dans le temps, avec les blocs calés sur des pierres et des morceaux de bois (dont il ne reste plus grand chose). Ce qui est le plus remarquable, c'est que des blocs ont été taillés par des tailleurs de pierres. Ils ont été mis aux cotes, comme en témoigne les ciselures en périphérie de chaque face, ainsi que les traces d'outils (taillant à dents et taillant grain d'orge). Chaque bloc est numéroté d'un chiffre rouge, qui correspond à son emplacement dans le futur bâtiment. Ils devaient être destinées à un édifice de grande taille, comme un église, au vu de leurs dimensions. |
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Blocs
sur calles de bois à gauche et pierre |
Blocs
mis aux cotes avec traces de ciselures |
On trouve également dans cette zone une fresque, datée de 1944, montrant des prisonniers de guerre, allant aux travaux forcés. Cela soulève la question. Lors de l'interruption de l'exploitation de la carrière pendant la seconde guerre mondiale, les allemands y faisaient'ils travailler des prisonniers de guerre ? Enfin dans sa partie la plus stable, cette zone fut exploitée sous forme champignonnière. |
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La fresque
montrant les prisonniers avec leurs outils |
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