Carrière "des chinois" ou "Shiitake" Carrière de Calcaire - surface d'environ 9 hectares |
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Le
Diaporama |
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Origine du nom : Elle est appelée carrière "des Chinois" ou "Shiitake" car elle a été notamment utilisée par une entreprise chinoise pour la culture des champignons chinois dénommés Shiitake. |
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Organisation de la carrière : La majorité de la carrière est exploitée en piliers tournés réguliers, comme beaucoup de carrières de du Val d'Oise. Quelques zones sont remblayées avec de gros volumes de remblai. Des petites galeries de visites ont été conservées via des hagues donnant une ambiance similaire à ce que l'on trouve en proche banlieue parisienne. La sortie des blocs de pierre se faisait par un unique cavage et un petit puits d'extraction. Au delà de l'extraction de la pierre, la carrière a eu des utilisations secondaires (cf. ci-dessous). |
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Beau
carrefour dans la zone de piliers tournés |
galerie
de visite dans la zone remblayée par hague et bourrage |
Les carriers entreprirent par deux fois d'étendre la carrière comme en témoigne deux belles galeries de recherche. Visiblement ces recherches se sont soldées par des échecs et l'une d'entre elle a mise à jour une source karstique. | |
Galerie
de recherche inondée par la source mise à jour (visible
sur la droite) |
Seconde
galerie de recherche avec reste de rail Decauville |
Notons
la présence d'un petit château sculpté
sur un gros bloc et qui est daté de 1944. Il reprend l'esprit
des sculptures de Décure. Les petites tours sont amovibles
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Château
avec ses tourelles |
Château
sans ses tourelles |
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La culture de Shiitake : La carrière a accueilli la culture du champignon noir parfumé chinois ou Lentin du chêne ou encore Shiitake en japonais. Ce champignon est cultivé au Japon et en Chine depuis fort longtemps. Il pousse naturellement sur les souches d'un arbre proche du chêne et appelé Shii. En Asie, il est connu pour ses propriétés médicinales, ce qui lui a valu le nom "d'Elixir de vie". Ces dernières années, il a été étudié par des chercheurs qui ont montré que le Shiitake contenait plusieurs sucres utilisables en médecine :
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Shiitake
ou Lantin du chêne (Photo farma Gruzbow) |
Shiitake
ou Lantin du chêne (Photo farma Gruzbow) |
Le
shiitake était exporté en France sous forme déshydratée,
mais ce conditionnement lui enlevait une grande partie de ces qualités
gustatives. A partir de 1982, une champignonnière de Dordogne
commença à cultiver ce champignon en carrière.
Les responsables de cette société décidèrent
de créer un nouveau support de culture qui était alors
constitué par des bûches de Shii. Ils développèrent
alors un substrat à base de copeaux de bois de chêne
stérilisés. Le plus souvent, les spores sont cultivées
sur des chevilles en bois qui sont placées par la suite dans
des cylindres de copeaux. |
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Chevilles en bois servant à ensemencer le substrat |
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Champignonnière
de Shiitake sur des supports suspendus |
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Dans la "carrière des Chinois", ce type de substrat, conditionné sous forme cylindrique, a été utilisé. La champignonnière chinoise n'est pas très étendue et se limite à quelques chambres de culture isolées par des murs de placoplâtre. Des petits supports métalliques maintiennent les cylindres de substrat droits. Près de l'entrée, on trouve également du matériel lié à cette culture : une chambre froide où ce trouve encore des petits sachets et des tubes de spores, des supports métalliques permettant de cultiver le Shiitake de façon suspendue et des petits braséraux sans doute destinés à réchauffer les chambres de culture. Aujourd'hui, l'ensemble est abandonné depuis de nombreuses années. Remarque : La carrière a également abrité la culture en sacs de champignons de Paris. |
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Spores de Shiitake dans la chambre froide |
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Champignonnière
abandonnée de Shiitake |
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Etude de la mécanique des roches : Enfin, la carrière hébergea également une étude sur la mécanique des roches, menée par un laboratoire des travaux publics de Lyon. L'expérimentation avait pour objectif de suivre l'évolution des piliers tournés, vraisemblablement du fait de la construction d'une nouvelle nationale toute proche. Les chercheurs ont tout d'abord réalisé des carottages afin de connaître avec exactitude la structure de la roche calcaire. Les installations restantes montrent que les mouvements des piliers étaient étudiés via des barres métalliques traversant les piliers et des capteurs de tensions disposés en quadrillage. L'ensemble des mesures était transmis par des câbles qui conduisent à un laboratoire souterrain. Une partie des câbles sort également de la carrière via un puits d'aération. |
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Laboratoire
souterrain ayant servià piloter l'expérimentation. |
Reste
de carottage de calcaire. |
Système
de sonde encore en place. |
Barre
de tension couplée à un baromètre. |
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