Carrière des "Potences" à Citry Carrière de gypse de 1ère masse - surface d'environ 20 hectares |
|
Le
Diaporama |
|
Origine du nom : Le nom actuel donné à cette carrière est "les potences". Il correspond au lieu dit le plus proche. On l'appelle encore carrière de Citry, du nom de la commune sur laquelle elle se situe. |
|
Les ruines de l'usine à plâtre : A l'extérieur, dans la forêt, se cachent les ruines de l'ancienne usine à plâtre de la carrière. Les restes sont importants et permettent de prendre conscience de l'importante production de plâtre que fournissait la carrière des "Potences". On peut distinguer deux époques de production du plâtre. Infrastructures d'avant 1900 : Un certain nombre de constructions en pierres de taille datent d'avant 1900 et sont clairement identifiables sur les cartes postales de cette époque : |
|
|
|
Arrivé
du téléphérique de la plâtrière
vers 1900. |
|
Usine
à plâtre des Potences en 1902.
|
Usine
à plâtre de Citry en 1909. |
|
|
Ruines
des silos à plâtre. |
Voûtes
en contrebas servant au chargement des charrettes. |
Modernisation des années 30 :
Une tour dépassant de la forêt
interpelle le visiteur. Elle est située juste au dessus
des anciens silos à plâtre. Son architecture est
bien plus moderne, utilisant une structure en béton
armé. Ce sont, en fait, les restes de la partie modernisée
de l'usine à plâtre. En effet, après-guerre,
l'usine a été complèment réorganisée comme le montre
la carte postale ci-dessous. Cette tour n'est autre qu'un immense
réservoir de stockage de gypse qui alimentait directement
plusieurs fours situés en dessous. Ce réservoir était alimenté par une voie étroite circulant sur une petite passerelle, visible sur la carte postale.
|
|
Vue
de l'usine moderne, sans doute dans les années 50.
|
Vue
du haut de la tour située en pleine forêt. |
|
|
Base
de la tour avec un four à plâtre. |
Base
du réservoir de la tour avec les fours à plâtre
disposés autour. |
La Marne fut reliée par une portion de voie étroite afin de charger plus facilement les péniches. Au bord de la route, un petit bâtiment en ruine correspond à l'ancien réfectoire des ouvriers de l'usine. Il fut converti, après la fermeture de l'usine, en grange. Enfin, à proximité du cavage situé sur le plateau, se trouve le "carreau" qui servait de vestiaire aux ouvriers et où l'on voit encore les porte-manteaux. Une anedocte rapportée par un ancien carrier du village précise que les allemands, lors de la seconde guerre mondiale, utilisèrent cette tour comme point d'observation et y installèrent une mitrailleuse. Après-guerre, des enfants tombèrent sur l'engin et frôlèrent le drame en se tirant dessus. |
|
Ancien
réfectoire des ouvriers. (photo Bréjon) |
Ancien
vestiaire des ouvriers. |
|
|
Organisation de la carrière des potences : L'exploitation de cette carrière, qui extrait le gypse des coteaux de la Marne, aurait débuté en 1880. Elle est exploitée à la manière de ses consœurs de Seine-et-Marne. Ici, point de galeries trapézoïdales mais plutôt carrées malgré quelques zones en piliers tournés un peu évasés. Il reste 3 sorties d'exploitations, mais il devait sans doute y en avoir plus :
|
|
Tunnel
de roulage long de 600 m et inondé. |
Ancienne
descenderie visible en carrière. (photo HCL) |
L'organisation
des galeries est assez classique. On a une galerie de
roulage principale, haute et large, de laquelle partent
perpendiculairement des galeries secondaires moins hautes. Ces galeries
ont été confortées par d'énormes piliers,
voire des murs, maçonnés qui ont été
construit entre avril 1916 et 1932. Les travaux
auraient été dirigés par un certain Bazin, dont le nom est lisible plusieurs fois.
L'organisation est assez moderne et contraste avec deux zones exploitées
en piliers tournés plus basses et
à mon avis beaucoup plus anciennes. Elles sont actuellement
en très mauvaisétat du fait d'un décollement
de plaques de gypse au niveau de la discordance argileuse qui sépare
les deux masses de gypse. |
|
|
|
Galerie
de roulage secondaire. |
Zone
de piliers tournés avec de nombreux effondrements du ciel
de carrière. |
Inscription datant la consolidation. |
|
Galerie
de roulage principale renforcée. |
|
Ce
qui est remarquable, ce sont les nombreuses portions de voies
étroites encore en place. C'est un réseau
de voies portatives d'environ 90 cm de large hors tout et de 65cm d'écartement avec des
traverses en bois. Elles sont présentes au niveau de la
galerie principale et des secondaires les plus grosses, qui servaient
de voies de roulage. La galerie principale est équipée de traverses au gabarit "SNCF" tandisque les traverses des branches sont bien plus fines (carrés d'environ 8 par 8).
On trouve, par endroit,
des stocks de rails et de traverses, ainsi que de nombreux aiguillages, parfois accompagnés de leurs leviers.
Enfin, il reste des caisses en bois de wagonnets
dont les châssis ont été récupérés.
Ces caisses permettaient d'évacuer les blocs de gypse et
étaient vidées via le pan mobile situé sur
le coté. Remarque : L'ensemble de ce dispositif n'a pas était démantelé comme la majorité sans doute car le cavage d'entrée est vraiment étroit. |
|
Rails
de 65cm encore en place dans une galerie secondaire. |
Aiguillage
avec stock de traverses en bois . |
|
|
Restes
d'une écurie. |
Caisse
en bois de wagonnets. |
Notons la présence de quelques curiosités, comme de nombreux puits dont certains destinés à abreuver les chevaux, une petite salle de carrier où se trouve encore une vieille affiche signalant le port du casque obligatoire et une soucoupe sans doute destinée à récupérer l'eau d'infiltration d'un forage. |
|
|
|
Puits
carré. |
Puits
situé près des écuries. |
Salle
de carrier et son affiche. |
Soucoupe
de récupération d'eau ! |
L'exploitation se serait arrêtée dans les années 60. Par la suite, une petite zone fut exploitée en champignonnière comme le prouvent les emplacements des anciens ventilateurs nécessaires à l'aération des caves. Cette zone a été touchée par un incendie peut être liée à cette production ! Aujourd'hui, l'état de la carrière est préoccupant dans certaines zones avec le décollement de plaques au ciel de carrière et la formation de fontis. Malgré le foudroyage de nombreuses galeries et des travaux de consolidations récents, comme le prouvent quelques parpaings, certaines zones restent instables. |
|
Zone
d'effondrement dans le roulage principal. |
Blocs
tombant du ciel de carrière malgré les consolidations. |
|