Carrière du vieux Moutiers

Charroi de pierres sortant de la carrière du "Vieux Mouthier"

Galerie de roulage principale avec une arche de renfort

Treuil qui était situé au dessus du puit d'extraction

Vue intérieure du puit d'extraction

Cette partie a sans doute été exploitée par l'exploitant de pierres Quesnel, car ce dernier enlevait toujours le banc le plus haut en dernier. De ce fait, à de nombreux endroits, le ciel de carrière est ponctué de décrochements, correspondant à des bancs de pierre de retard.

Sortie d'un bloc de la carrière

Galerie avec des bancs de retard au niveau du ciel, typique de Quesnel.

- La partie Est, est moins vaste et plus moderne. Elle est exploitée plus méthodiquement en piliers tournés réguliers. Elle est envahie par de l'argile qui était apportée par l'eau des eaux karstiques provenant du plateau gypseux situé au dessus. A présent, ces sources sont stopées par la nationale qui fut construite en 1996. On voit sur les murs la hauteur d'eau qui était présente avant. Un incendie a également eu lieu au niveau d'un puits d'aération.
Cette zone était reliée à la partie Ouest par plusieurs galeries. Suite à un effondrement, une seule galerie reste accessible, mais les fontis sont visibles de chaque coté.

Les deux parties furent exploitées en champignonnières, comme en témoigne les tableaux de champignonnistes, les reservoirs d'eau (fût en métal, bassin, puisard), le chaulage d'une grande partie des piliers et les restes de trois ventilateurs d'aération. L'exploitation des champignons eut lieu au cours du 20ème siècle et prit fin en 1980.

ancien ventilateur de champignonnière

Ancien réservoir d'eau servant à l'arrosage des champignons

Plan d'une portion de la rivière Karstique explorée par les spéleo. (plan de Munier)

Galerie innondée par l' eaux de la rivière phréatique

Exploration de la rivière Karstique (Photo de Patrick Darphin)

l'Abbaye construite par les moines au début du siècle

La "source Bleue" qui fut exploitée industriellement pour sont eau

L'état actuel :

Actuellement la carrière est donc en cours de nettoyage, mais est déja relativement propre. Son aspect ne va donc aller qu'en s'améliorant. Cependant, le nettoyage va demander du temps car la carrière fut le lieu d'un trafic de voitures volées. Le réseau fut démantélé au cours des années 90, mais il reste encore quelques carcasses de voitures.

Le paysage de piliers réguliés chaulés

Trafic de voitures volées encore actif dans les années 90 (photo Titan)

Carrière "Vieux Mouthiers" Carrière de Calcaire - surface d'environ 10 hectares
	*Le Diaporama*

Origine du nom : Son nom, de "Vieux Mouthier" ou "Moutiers" provient du nom de la rivière qui prend sa source à l'intérieur et qui est un affluent de l'Oise. On l'appelle aussi carrière Sarazin.

Histoire de l'exploitation de la carrière : Dans la zone, l'exploitation de la pierre remonte au XIVème siècle. Des Moines se sont installés et ont construit une abbaye. Dans un premier temps, la pierre était extraite à ciel ouvert. Bien plus tard, le calcaire de la zone fut exploité en souterrain par Quesnel. La carrière du "Vieux Mouthier" fut exploitée en deux temps : - La partie Ouest, qui est la plus vaste, est la zone la plus ancienne (sans doute 1885). Elle est exploitée en partie par hagues et bourrages, mais également en piliers tournés irréguliers et réguliers. On y accède par une galerie de roulage consolidée par des arches maçonnées et des hagues en pierres de taille. Les traces de fumée sur le ciel de carrière montrent qu'elle a sans doute été équipée d'une voie de chemin de fer étroite, où circulait une locodiesel. Quelques restes de rails renforcent cette hypothèse. L'ensemble des galeries principales rayonnent autour d'un puit d'extraction monumental, mesurant au moins 20m de haut, pour 6m de diamètre. Cette disposition est typique des anciennes carrières, et permet d'acheminer la pierre vers le puits par le chemin le plus court. On distingue également plusieurs galeries de recherche dans la masse, qui ne donnèrent pas de résultats fructueux. La partie Est, est sans doute l'aboutissement de l'une de ces galeries.

Charroi de pierres sortant de la carrière du "Vieux Mouthier"	Galerie de roulage principale avec une arche de renfort

	Treuil qui était situé au dessus du puit d'extraction
Vue intérieure du puit d'extraction

Cette partie a sans doute été exploitée par l'exploitant de pierres Quesnel, car ce dernier enlevait toujours le banc le plus haut en dernier. De ce fait, à de nombreux endroits, le ciel de carrière est ponctué de décrochements, correspondant à des bancs de pierre de retard.

Sortie d'un bloc de la carrière	Galerie avec des bancs de retard au niveau du ciel, typique de Quesnel.

- La partie Est, est moins vaste et plus moderne. Elle est exploitée plus méthodiquement en piliers tournés réguliers. Elle est envahie par de l'argile qui était apportée par l'eau des eaux karstiques provenant du plateau gypseux situé au dessus. A présent, ces sources sont stopées par la nationale qui fut construite en 1996. On voit sur les murs la hauteur d'eau qui était présente avant. Un incendie a également eu lieu au niveau d'un puits d'aération. Cette zone était reliée à la partie Ouest par plusieurs galeries. Suite à un effondrement, une seule galerie reste accessible, mais les fontis sont visibles de chaque coté. Les deux parties furent exploitées en champignonnières, comme en témoigne les tableaux de champignonnistes, les reservoirs d'eau (fût en métal, bassin, puisard), le chaulage d'une grande partie des piliers et les restes de trois ventilateurs d'aération. L'exploitation des champignons eut lieu au cours du 20ème siècle et prit fin en 1980.

ancien ventilateur de champignonnière	Ancien réservoir d'eau servant à l'arrosage des champignons

La rivière Karstique du vieux Mouthier : Lors de l'exploitation du calcaire, les carriers ont mis à jour plusieurs fois le lit souterrain de la rivière karstique du vieux Mouthier. Cette rivière karstique est la plus longue d'Ile-de-France. On peut voir son lit à plusieurs endroits dans la carrière. Elle rend certaines zones de la carrière particulièrement humide, avec la formation de nombreuses retenues d'eau. Certaines portions de galerie ne sont accessibles qu'en bateau.
Plan d'une portion de la rivière Karstique explorée par les spéleo. (plan de Munier)
	Galerie innondée par l' eaux de la rivière phréatique


	Exploration de la rivière Karstique (Photo de Patrick Darphin)

L'eau de cette rivière fut exploitée de diverses façons : - Les moines captèrent les sources pour alimenter deux étangs qui servaient sans doute à la pisciculture. Encore aujourd'hui, les étangs sont alimentés par cette rivière. Le propriétaire à notamment fait des retenues d'eau dans la carrière, qui régularise le débit de la rivière et donc l'alimentation des étangs en période de sécheresse. - De plus, elle fut utilisée par la suite pour arroser les champignons grâce à des petits canaux de drainage et des réservoirs d'eau. - Une des sources de la rivière, connue sous le nom de "source bleue" ou "source rouge", fut exploitée et commercialisée sous forme d'eau gazeuse. Le nom "bleue" provient de la couleur limpide de l'eau et le nom "rouge" vient du fait que la zone où se trouve cette source est située au niveau d'un calcaire riche en oxydes de fer. De ce fait, la calcite qui s'y forme prend des couleurs orangées. - Enfin, elle sert de terrain d'entrainement à un club de spéléologie. Ils ont obtenu en 2007 un accord avec le propriétaire pour nettoyer et réhabiliter la carrière à des fins spéléologiques. Des portions d'anciens karsts sont également en cours de déblaiement. Ce site est utilisé depuis fort longtemps par les spéléologues du Val-d'Oise.

l'Abbaye construite par les moines au début du siècle	La "source Bleue" qui fut exploitée industriellement pour sont eau

L'état actuel : Actuellement la carrière est donc en cours de nettoyage, mais est déja relativement propre. Son aspect ne va donc aller qu'en s'améliorant. Cependant, le nettoyage va demander du temps car la carrière fut le lieu d'un trafic de voitures volées. Le réseau fut démantélé au cours des années 90, mais il reste encore quelques carcasses de voitures.

Le paysage de piliers réguliés chaulés	Trafic de voitures volées encore actif dans les années 90 (photo Titan)