Carrières "Pinton" et la "Rampe des grottes" Carrière de Calcaire - surface d'environ 300 m2 |
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Le
Diaporama |
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Origine du nom : La terrasse du château de Saint-Germain-en-Laye dissimule de nombreux vides souterrains. Parmi ces derniers il existe une petite carrière résiduelle dénommée Pinton, ainsi que de curieuses "grottes". |
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La carrière Pinton : Cette carrière est aujourd'hui bien plus réduite en surface qu'à son origine. En effet, cette dernière a subi les méfaits de la construction de l'autoroute A14. Cette autoroute, construite en 1995, passe sous la terrasse de St Germain au niveau la carrière Pinton. Lors des travaux, la carrière a été littéralement coupée en deux et la partie conservée a subi simultanément une injection de Béton liquide. Comme trop souvent, le barrage d'injection n'était pas totalement étanche et le béton s'est épandu plus loin que nécessaire. La hauteur initiale de la carrière s'est vue considérablement réduite. |
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Construction
de l'autoroute A14 à proximité de la terrasse. |
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Zone
où l'injection est bien visible (Photo Titan) |
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Cartographie
de la carrière Pinton (D. Munier) avec la zone injectée
en 1995. |
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Avant
1994, la carrière Pinton était recoupée par
deux diaclases formées par la dissolution
du calcaire via des infiltrations d'eau. Elles étaient longues
de plusieurs dizaines de mètres, pour une largeur variant
de 1 m à 50 cm. Par endroits, les diaclases sont interrompues
par des blocs effondrés ou par des salles de carrier. Une
description complète de ces deux diaclases, aujourd'hui disparues,
fut réalisée en 1980 par le spéléologue
D. Munier. |
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Cartographie,
en coupe transversale et longitudinale, de la zone de diaclases.
(D. Munier 1980)
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Au delà de cette aspect géologique passé, la carrière présente encore de très belles consolidations en pierres de taille. Certaines prennent la forme de véritables murs atteignant environ 8 m et d'autres forment des arches qui sont aujourd'hui partiellement englouties dans l'injection. Ces confortations imposantes ont pour fonction de garantir la stabilité de la portion de terrasse située juste au dessus. |
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Belle
arche en partie engloutie sous les injections. |
Mur
double de consolidation. |
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La rampe des grottes : Un peu plus loin sous la terrasse on peut découvrir de curieuses salles très appareillées, situées de façon symétriques sous un escalier à doubles rampes. Elles correspondent aux vestiges du "château Neuf" de Saint-Germain-en-Laye datant du XVIe siècle sous le règne d'Henri IV. Le château actuel est bien différent de celui de l'époque, car, au fil des siècles, les jardins et les grottes ont été partiellement détruits. A l'époque, le château disposait de jardins structurés en terrasses successives qui surplombaient la Seine. |
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Gravure
montrant le "château-Neuf" et les jardins en terrasses |
Peinture
montrant les jardins en terrasses bordés des "Grottes" |
A chaque dénivellation de terrasse, des cavités ou "grottes" avaient été aménagées. On dénombrait au total pas moins de 7 grottes thématiques et décorées chacunes selon un thème spécifique. Elles étaient animées avec des automates, et des jeux d'eau crées par les frères Francini (fontainiers du Roi et responsables de l'aqueduc Médicis). Quelques descriptions de ces grottes nous sont parvenues :
Aujourd'hui, il ne subsiste de cette époque que deux grottes dont les ornements en pierres de taille sont un vrai chef-d'oeuvre. L'une d'entre elle correspondrait à la "grotte de la Damoisselle". Ces grottes sont aujourd'hui classées et une demande de restauration est en cours. Elles sont visitables depuis 2006, aux journées du patrimoine. Une recherche de sponsor est en cours (télécharger la plaquette ICI). |
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Grotte de la Damoiselle visible sous la rampe des grottes. L'appareillage très travaillé est identique à la gravure d'époque ci-contre. Cette grotte abritait un orgue ! |
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Gravure
montrant l'aspect de la grotte à l'époque. |
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