Les câbles PTT dans le grand réseau sud 14ème et 15ème arrondissements |
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Le
Diaporama |
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La mise en place des câbles PTT : L'administration des télécommunications a décidé d'installer des câbles téléphoniques dans les carrières du 14ème arrondissement au alentour des années 1950. L'objectif était de profiter des galeries maçonnées de l'inspection des carrières, plutôt que de creuser systématiquement des galeries techniques bétonnées. |
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Les
câbles, en partie en place, avenue d'Orléans. On remarque un
répéteur à droite. |
Câbles rue St Jacques, sur leurs supports en acier galvanisé.
(archive Skipt) |
En 1964, il existait 15 kilomètres de câbles téléphoniques dans les galeries du GRS (Grand Réseau Sud). Ces câbles furent déposés sur des supports métalliques galvanisés scellés dans les parois des galeries. Etant donné la longueur des câbles, ceux-ci entrent régulièrement dans des répéteurs. Ils permettent d'amplifier le signal téléphonique qui tend à diminuer avec la distance. Ces engins pèsent plusieurs centaines de kilos. La pose de cette installation fut fastidieuse, notamment pour acheminer les répéteurs, les techniciens chargés de cette tâche n'appréciant pas vraiment ces dédales de galeries sombres. On prit la précaution d'installer une ligne de téléphone provisoire qui les reliait en permanence à la surface. |
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Répéteur
dont les câbles sont sectionnés pour cause de démontage |
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Ce
réseau téléphonique souterrain s'étend
bien au delà des carrières souterraines. Il passe dans
des galeries techniques bétonnée qui forment un réseau
sous Paris de prêt de 50 kilomètres. A cela il faut
ajouter les passage de câbles dans le métro et les égouts. |
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Galerie
technique PTT dans le 14ème arrondissement (photo Suri) |
Galerie technique bétonnée au niveau d'un puits à
échelon (photo Godefroy Troude) |
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Le démontage progressif des câbles : D&eagrave;s leur pose, l'avenir de ces câbles était fortement compromis par l'utilisation de tubes PVC où le tirage est beaucoup plus facile. A l'époque, ce choix de faire passer les câbles de communication en profondeur (jusqu'a 30 m) fut appuyé par l'armée, qui mettait en avant la sécurité du réseau en cas de bombardement. Rapidement la maintenance des câbles posa problème, du fait de leur profondeur et de leur accessibilité, dépendant des puits à échelons de l'IGC, éloignés en moyenne de 150 m les uns des autres. Les câbles furent abandonnés progressivement au cours des années 80. Cependant, ils furent laissés sur place car le coût de démontage était trop élevé. A partir de 1990, le démantèlement de ce réseau pû réellement reprendre car le démontage pouvait en théorie s'autofinancer. En effet, la demande mondiale en métaux, notamment celle des Chinois, augmente fortement et la production ne suffit plus. Partout se mettent en place des réseaux de recyclage des métaux dont les prix de rachat s'envolent. En revendant les câbles démontés, France télécom espérait financer l'opération. Cependant, des imprévus ont perturbés ce calcul. Lors du démontage, les câbles furent coupés en petits morceaux de 60 cm afin d'être évacués plus facilement. Malheureusement ces petits "fagots de câbles" ont été joyeusement ramassés par des visiteurs clandestins (mais également quelques officiels, pour ne pas les nommer). Ces imprévus on considérablement ralentit le démontage qui ne touchera à sa fin qu'en 2009. Les travaux se sont déroulés en plusieurs étapes :
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Fils
de cuivre constitutifs du câble (photo Titan) |
Morceaux de câbles (photo Légionnaire) |
Ce démontage est effectué par des entreprises privées qui utilisent une main d'œuvre d'origine étrangère, sans doute parce que ce sont les seuls suffisamment dans le besoin pour accepter un chantier aussi pénible. Le passage au 21ème siècle n'a pas amélioré les conditions de travail des ces ouvriers qui découpent méticuleusement ces câbles en tronçons de 60 cm. Ils sont ensuite transporté vers le puits le plus proche sur un petit chariot à roulettes qui évoque l'IGC aux débuts du 20ème siècle ! Par la suite les supports galvanisés sont sciés ou descellés. En cette fin d'année 2008, le chantier touche à sa fin puisque les répéteurs sont en phase de démontage. |
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Chariot
de transport des câbles et support galvanisés démontés (photo de gauche - Lebreton) |
Répéteur éventré en cours de démontage
laborieux ! |
Finalement,
il apparait des murs de galerie quasi-vierges de tags qui dévoilent
certaines inscriptions au fusain qui n'étaient plus visibles
depuis fort longtemps. La "galerie PTT", comme la surnomment
les cataphiles va devoir être rebaptisée, peut être
par son nom d'origine, "Avenue d'Orléans" ! |
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