Architecture de la galerie d'un aqueduc
Il existe deux types de "galeries" que l'on classe sous le terme d'aqueduc.
Les Tunnels :
Le plus souvent la galerie de l'aqueduc est de taille suffisante pour pouvoir circuler dedans. La hauteur varie néanmoins de 1m70 environ, à 60 cm minimum (ce qui correspond vraisemblablement à la hauteur d'un homme creusant à genoux). Ce type de galerie était utilisé par les romains quand ils devaient traverser une montagne (donc non visible en en Ile-de-France). Par la suite, ce type de galerie fut généralisé pour tous les aqueducs contemporains des rois de France.
Les parois de la galerie dépendent de la nature du sous-sol traversé. Quand la roche traversée est dure, les parois sont constituées par la masse rocheuse ayant été creusée. C'est le cas de certaines portions de l'aqueduc de Retz, de Mennecy et de Médicis.
Par contre, quand l'aqueduc passe dans de la terre ou de la roche friable, une véritable galerie en pierres de taille maçonnées est construite. On distingue plusieurs parties différentes dans ce type de galerie :
- La voûte cintrée formant le plafond de la galerie constituée de meulières ou de pierres de taille calcaires.
- Le pied droit correspondant aux murs de la galerie. Ils sont constitués le plus souvent de meulières et par endroits des arches de renfort en pierres de taille calcaires.
- Le radier qui forme le fond de la galerie. Il peut être constitué par la simple masse rocheuse ayant été traversée mais le plus souvent il est constitué d'un mortier étanche. On distingue deux parties : La cunette qui est une rigole où s'écoule l'eau (parfois elle est absente et l'eau s'ecoule directement sur le fond de la galerie). Les banquettes qui constituent des sortes de "trottoirs" de chaque coté de la cunette.
|
|
|
| Coupe
de galerie d'aqueduc
|
Galerie
avec banquette et cunette de l'aqueduc Médicis
|
|
Remarque : Cette architecture "type" peut varier. |
|
|
Coupe
d'aqueducs Gallo-romain |
 |
|
Ici
l'eau coule sur le radier sans cunette, ni banquette. |
|
|
|
|
|
Rigole Gallo-romaine : Il existe des aqueducs bien différents de ces ouvrages monumentaux dans lesquels on peut circuler. L'aqueduc est alors réduit à la taille d'un petit canal couvert de dalles de pierre. Finalement, on réduit l'aqueduc à une cunette. L'eau circule toujours sur un radier constitué d'un mortier étanche. Les dalles positionnées aux dessus évitent que l'eau ne soit souillée par des éléments extérieurs. La différence réside dans le fait que l'aqueduc affleure toujours à la surface du sol. Ce type d'ouvrage fut utilisé par les Romains pour construire l'aqueduc de Lutèce car ils n'eurent pas besoin de traverser de relief. Cependant, les romains construisaient également, à la même époque, des aqueducs similaires à ceux vu précédemment, c'est à dire dans lesquels on pouvait circuler. |
|
|
|
 |
| Portion
de l'aqueduc de Lutèce mise à jour dans la ZAC d'Alésia |
Coupe
de l'aqueduc de Lutèce
|
|
|
|
|
Circulation de l'eau en conduite forcée : La dernière façon de faire circuler l'eau d'un aqueduc est dans des conduites. LA C'EST LA FIN DES SOUTERRAINS !! Cette
méthode fut employée pour certaines portions des
aqueducs gallo-romains avec l'utilisation de canalisation en fonte,
en pierres percées et en terre
cuite. De plus, elle fut utilisée pour la réalisation
des aqueducs comtemporains, comme l'aqueduc de la Vanne, où
tout le trajet s'effectue dans des canalisations en fonte,
en conduite forcée. Dans l'aqueduc classique, il faut une
cunette en pente tout a long de l'écoulement. Le passage
en conduite forcée permet de s'affranchir de cette contrainte.
Il y aura écoulement du moment que le point d'arrivée
est plus bas que le point de départ s'il n'y a pas d'air
dans la conduite (c'est, en plus grand, le même principe
que lorsqu'on utilise un tuyau pour siphonner un réservoir).
|
|
|
|
|
| Canalisationen
gallo-romaine en pierres percées (Turquie) |
Conduite
forcée avec une vanne dans l'aqueduc Médicis
|
 |
|
|
Conduite
forcée de l'aqueduc de la Vannes |
|
