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Regard
III de l'aqueduc Médicis (Photo
Légionnaire)
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Regard
IV de l'aqueduc Médicis |
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Fonctions
du regard :
Le
regard a plusieurs fonctions. Il permet : |
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de contrôler localement l'état
de la galerie et de curer la cunette si elle
est encombrée de vase ou de débris.
- de laisser se décanter, au niveau
du bassin, les particules en suspension dans l'eau. Par la suite,
le bassin sera vidangé régulièrement. Grâce
à ce système, on évite trop de dépôts
dans la cunette, ce qui ralentirait le débit d'eau.
- d'oxygéner l'eau qui chute toujours
de quelques centimètres de la cunette au bassin. De plus,
les aérations sur le regard renouvellent l'air du bâtiment
et donc de l'eau qui circule le reste du temps dans une galerie
fermée. Cette oxygénation de l'eau évite
le développement de bactéries propres aux eaux
stagnantes.
La chute d'eau permet également de faire précipiter
les sels contenus dans l'eau.
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Lanterne
servant d'aération sur le "regard de la lanterne" |
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Coupe
du "Regard de la Lanterne" des sources du nord |
Bassin
du regard V de l'aqueduc Médicis |
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-
de faire une dérivation de l'eau de tout
l'aqueduc pour permettre une réparation. On parle de "regard
de décharge". L'eau dérivée
passe par une décharge qui est un conduit faisant office
de trop plein du bassin.
-
de prélever de l'eau pour une concession
privée. Dans
ce cas, on a souvent un petit réservoir d'eau à
côté du regard. Il peut y avoir le départ
de plusieurs canalisations grâce à un système
de cuve en métal munie de petits trous de taille proportionnelle
au débit de la concession. La dérivation peut également
servir à alimenter une fontaine.
On parle de "regard de prise d'eau".
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Cuve
métal avec départ des canaux de distribution |
Bassin
avec trop plein de décharge (en rouge) (Photo
Légionnaire)
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de mesurer le débit de l'aqueduc grâce
à une "jauge de fontainier". |
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Jauge
de fontainier:
Ce
dispositif est situé au niveau de l'arrivée de l'eau
dans le bassin du regard. Il sert à mesurer le débit
d'eau de l'aqueduc. La jauge est faite d'une lame de cuivre percée
de petits trous. Leur diamètre correspond à un pouce
de fontainier
Le
"pouce de fontainier" correspond au débit
d'eau d'un trou d'un pouce de diamétre (27 mm) établi
dans une paroi mince verticale sous l'effet d'une hauteur d'eau
de 7 lignes d'eau (15,75 mm) au dessus du trou. On obtient alors
un débit de 19150 litre/24 heures soit 13,30 L/min.
Pour mesurer le débit de l'aqueduc, on bouche le nombre
de trous necessaires pour que l'eau atteigne la hauteur de 7 lignes
d'eau. Ensuite, il suffit de compter le nombre de trous de "pouce
de fontainier" ouverts. ex : si 20 trous sont ouverts, on
a un débit de 20 pouces de fontainier soit 266 L/min.
Remarque
: La ligne d'eau est un sous multiple établi à partir
du pouce de fontainier. 1 pouce de fontainier = 144 lignes d'eau. |
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Jauge
de fontainier d'un débit de 20 "pouces de fontainier"
(M. Renard) |
Jauge
en cuivre dans le regard du trou Morin
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Puisard
:
Le
puisard (ou soupirail) est un puits permettant d'accéder
à l'aqueduc par le haut de la voûte. Quand l'aqueduc
est profond, le puisard prend l'aspect d'un petit puits
maçonné trapézoïdal. Afin de
pouvoir y descendre, les parois sont pourvues d'encoches permettant
d'y mettre les pieds. En surface, les puisards sont fermés
par un tampon de pierre muni
d'une tige de fer ou par des madrier en bois
couvert de terre. Plus tard, certains ont été fermés
par du béton ou des plaques !
Les puisards sont en nombre bien plus important que les regards
car ce sont des ouvrages bien plus modestes et leurs rôles
sont :
-
d'accéder à l'aqueduc pour son entretien.
- de favoriser l'aération de la galerie, notamment pendant
la construction de l'aqueduc.
- de permettre l'évacuation des déblais lors de
la construction. On trouve notamment des entailles,
dans les voûtes, formées par la traction des blocs
dans le regard par des cordes. |
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Coupe
longitudinale d'un puisard (M.Renard) |
Vue
de dessous d'un puisard
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Tampon
de pierre |
Traces
d'usure des pierres par la corde |