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L'évolution
des treuils de carrière |
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Afin
de pouvoir hisser les blocs, pouvant peser jusqu'à 2 tonnes, jusqu'en
haut du puits, les carriers ont eu recourt à des treuils.
Malheureusement, ces treuils sont aujourd'hui très rares, car la
réglementation imposait en fin d'exploitation de reboucher les
puits et de démonter les treuils. De plus, ceux qui étaient
en bois n'ont pas résistés au temps. Néanmoins,
il est possible d'en trouver encore quelques uns en pierre. Les treuils
se sont modernisés au cours du temps, et on peut en distinguer
4 types. |
Le
treuil en bois à grande roue :
Du
15ème siècle, jusque dans les années
1670, on utilisa les treuils à grandes roues. Ils étaient
constitués d'une roue en bois d'un diamètre de 6
à 8 mètres. Cette roue était actionnée
grâce à un ou plusieurs hommes qui marchaient sur l'extérieur
grâce à des échelons. Le support de la roue était
également constitué de bois et venait s'encastrer sur une
plate forme ou "forme de carrière",
constituée de pierres maçonnées.
Ce système permettait de soulever une pierre de 1 à 2 tonnes,
sur 25 mètres en moins d'une heure ! le travail était donc
très pénible. |
Schéma d'un treuil à roue d'une carrière à
hague et bourrage |
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Treuil
en bois vu de face (Diderot d'Alembert) |
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Treuil
en bois vu de profile (Diderot et d'Alembert) |
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Treuil
à roue en bois (Talcy) |
Treuil
à roue, à Clamart vers 1900 (doc. Pouach) |
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Treuils
à roue, aux alentours de Paris (Gravure de 1860) |
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Le
treuil avec manége :
A
la fin du 19éme siècle, le cheval
va remplacer les hommes qui actionnaient la roue. Des manèges
à chevaux sont alors accolé au puits. Les
piliers du treuil sont également construits en pierres maçonnées,
ainsi que la plate-forme. Grâce à ces évolutions
technologiques, la capacité de levage passe à 5-10
tonnes. La corde en chanvre s'enroule autour d'un tambour
en bois qui surmonte les deux piliers.
Le cheval tournait autour d'un axe, entraînant le tambour
grâce à un système d'engrenages à renvoi
d'angle et démultiplication. Le cheval, les yeux bandés,
parcourait 5 à 6 kilomètres sur le manège de
carrière en une 1H30 afin de remonter un bloc de 5 tonnes
sur une hauteur de 35 mètres. |
Treuil
restauré de Châtillon (assoc. PICAR)
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Treuil
restauré de Châtillon (photo PICAR)
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Vue
de dessus du treuil restauré de Châtillon (assoc. PICAR)
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Vestiges
des piliers du treuil de Chavenay (photo francis Cahuzac) |
Ancien
treuil de la plaine de Montesson |
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Le
treuil à moteur :
Au
cours du 20éme siècle, la mécanisation fait
disparaître le travail avec les chevaux. Les treuils ne font
pas exception et le cheval est remplacé par un moteur.
De plus, la corde de chanvre est remplacée par un filin
d'acier, qui est fixée à une poutrelle métallique.
Le filin s'enroulait autour d'un tambour en bois ou métallique.
Par contre, les piliers en pierres sont maintenus. |
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Ruine
de treuil de Verberie ( photo francis Cahuzac) |
Ruine
du treuil de Marly-la-ville ( photo francis Cahuzac) |
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Restes de tambour d'un treuil (luzency) |
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treuil
de Clamart (archives Lafouine)
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Les
treuils métalliques ou" ponts roulants"
:
Au
alentour des années 50, apparaît le pont roulant métallique.
Ce dernier a un rôle double; il permet de sortir les blocs
du puits et de les charger sur un véhicule. Néanmoins,
la plupart du temps, ils ne servent qu'a charger les blocs pour
le transport. Ce type de treuil est encore utilisé dans les
carrières modernes, dans les ateliers de coupe des blocs. |
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Treuil,
de type pont roulant, au dessus d'un puits (Ecaussines) |
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Treuil,
de type pont roulant, au dessus d'un puits d'extraction. |
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