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L'exploitation
à piliers réguliers (après 1870)
Ces
accidents répétés entrainent, en 1868,
la création d'un nouveau réglement d'exploitatin
des carrières souterraines en Seine-et-Oise. Il
en résulte l'élaboration d'une méthode précise
d'exploitation de la craie en souterrain, via la méthode
des piliers tournés réguliés.
Le tracé des futurs galeries se faisait à l'ocre suivant
des normes précises. Le respect de ces normes était
contrôlé régulièrement par L'IGC, qui
pouvait décider de retirer le permis d'exploitation. Les
galeries et les couloirs mesuraient entre 3 et 5m de large, pour
une hauteur maximale de 10 m. On obtient alors des galeries s'organisant
de façon symétrique. Elles forment un véritable
quadrillage de piliers de soutainements, où 50% de la masse
est exploitée. Ces carrières étaient exploitées
en général sur 2 niveaux. |
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Extrait d'un plan "des Lions" montrant la régularité
des galeries (plan Yann) |
Piliers
tournés réguliers à Brimborion |
2éme
étage comblé par des silexs |
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Le
front de taille :
Le
front de taille était démarré par une galerie
d'attaque d'environ 2m de haut. Au fur et à mesure,
on abattait les bancs de craie inférieurs, donnant au front
de taille l'aspect d'un "escalier géant". On parle
de front de taille par gradins droits. Chaque gradin
était relié par des marches creusées à
même la craie, afin de permettre aux hommes de monter. Les
"escaliers" étaient creusés, soit droit,
soit de côté. Ces fronts de taille sont visibles en
l'état, dans les extrémités de galeries où
l'exploitation aurait dû se poursuivre. Chaque gradin avait
une hauteur d'une dizaine de mètres. |
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Front
de taille en gradins droits (carrière de Louveciennes) |
Front
de taille en gradins droits |
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Les
carriers utilisaient pour extraire les blocs de craie un pic
de carrier. Les traces de cet outil sont bien visibles
au niveau des fronts de taille. Les blocs obtenus pouvaient être
de taille et de forme aléatoires puisqu'on les réduisaient
par la suite en poudre.
Au
fur et à mesure de l'extraction, les carriers extrayaient
les rognons de silex noir. On trouve ces silex
sous forme de bancs réguliers dans toute la hauteur de la
masse de craie. Ils étaient stockés en tas ou dans
des niches creusées dans les piliers. Ils servaient également
parfois à combler l'étage inférieur. |
Sotckage de silex noirs
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Pic
de carrier |
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Traces
de pic dans la craie |
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Les
galeries "peignées" :
Une
fois l'extraction terminée, chaque galerie était retaillée,
ou "peignée", en forme d'ogive
afin d'assurer une meilleure stabilité. La forme en ogive
permet de réduire la surface de portance du ciel de carrière.
Au niveau des intersections de galeries, les plafonds forment des
croisés d'ogives en plein ceintre. Pour ces travaux,
on utilisait un outil, le peigne, possédant
de nombreuses dents interchageables. Cela explique l'aspect strié
et très régulier des plafonds. |
Croisé d'ogives plein ceintre dans la carrière
Arnaudet |
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Croisé
d'ogives plein ceintre |
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Peigne
à dents interchangeables |
Stries
laisées par le peigne |
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Le
transport des blocs de craie
Jusqu'aux
alentours des années 1800, le transport des blocs était
effectué dans des
wagonnets basculeurs tirés par des chevaux. Par la suite,
les locodiesels prirent le relais, comme en témoignent les
traces noires sur les murs de certaines galeries.
(dossier trains) |
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Wagonnets
basculeurs dans la carrière de Louveciennes |
Socles
de deux modèles de wagonnets basculeurs à Brimborion |
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