Les haveuses à chaînes sont des tronçonneuses à pierre. Elles sont utilisées pour extraire le calcaire grossier au niveau du front de taille, où elles remplacent avantageusement la lance. Ces machines sont apparues en France au cours de la Seconde Guerre mondiale. Elles ont été importées par les Allemands, qui s'en servirent pour leurs aménagements de sites souterrains lors de la guerre. L'Allemagne était alors technologiquement en avance sur de nombreux pays européens.
L'ancêtre de la haveuse :
Le passage de la lance à la haveuse fut un bond technologique assez brutal. Cependant, un essai d'une haveuse à doubles fleurets avait été réalisé dans la carrière Lefèvre, à Bonneuil-en-Vallois. Cette machine d'avant guerre s'inspire de lance de carrier, avec l'objectif de mécaniser l'outil. Elle fut créée par un ancien industriel, M. Lefèvre, qui se lança dans l'industrie de la pierre. Il inventa et adapta de nombreuses machines pour l'extraction de la pierre, à une époque où le travail n'était pas mécanisé. Bizarrement, ces inventions ne sortirent jamais de son entreprise !
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Carrier
utilisant une haveuse à doubles fleurets (Bonneuil-en-Vallois) |
Reste
du moteur d'une haveuse à double fleurets |
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Haveuse horizontale ou soucheveuse : Cette haveuse permet de démarrer l'extraction du bloc en effectuant les tranches horizontales, dont le souchet. De ce fait, on l'appelle aussi soucheveuse. Cette machine est trop lourde pour être utilisée à bras d'homme. Elle est donc montée sur deux barres en métal, calées au plancher et au ciel de carrière via des pas de vis. Ce dispositif permettait de régler la hauteur de la haveuse. Le carrier était perché sur un échafaudage afin d'être à hauteur. On déplaçait la haveuse à l'aide d'un chariot élévateur. La lame de la haveuse rentre dans la pierre formant un demi-cercle grâce à une chaîne à maillons, similaire à celles que possèdent les tronçonneuses à bois. Cette lame laisse des traces formant un éventail horizontal. L'alimentation en énergie des haveuses est du courant haute tension. |
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 Reste de support de soucheveuse (Savonnière) |
Carrier
utilisant une soucheveuse |
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| Reste
de support de soucheveuse (Triel) |
Ancien
atelier de réparation avec chaines de haveuses (Triel) |
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Haveuse verticale : Afin de terminer l'extraction du bloc, on avait recourt à une haveuse qui coupe verticalement les tranches de défermage. On l'appelle haveuse verticale. Elle était également calée aux ciel et plancher de la carrière. Elle était déplacée sur un chariot élévateur. Les traces, laissées sur la pierre, sont soit en éventail, soit alignées horizontalement. |
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Reste
de Haveuse verticale abandonnée (Méry-sur-Oise) |
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| Carrier
posant devant une haveuse verticale |
Lame
de haveuse verticale (Méry) |
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Traces
en éventail d'une haveuse verticale (Triel) |
Traces
superposées d'une haveuse verticale (Méry) |
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Aujourd'hui,
ces deux types de haveuses sont remplacés par des modèles mobiles
sur un chariot élévateur. La lame est montée sur un
bras articulé, lui même faisant partie intégrante
d'un élévateur à cabine. La manutention
s'en voit largement simplifiée, et la vitesse de travail nettement
augmentée. Il existe aussi des haveuses à simples ou doubles lames,
montées sur rails. On les utilise dans les carrières à ciel ouvert. |
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Souchevage
avec haveuse sur manitou (photo Tchorski) |
Tranchage
direct du sol de carrière (photo Tchorski) |
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| Haveuse
sur rail, dans une carrière à ciel ouvert |
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Haveuses portatives : Il existe également des haveuses portatives. Elles sont de petite taille, ce qui permet de les manipuler à bras d'homme. Elles ne servent pas à extraire les blocs au niveau du front de taille, mais à la découpe des blocs. Cette découpe peut avoir lieu en carrière pour dégrossir le bloc, ou dans l'atelier de taille pour calibrer un bloc. |
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 Découpage d'un bloc avec une haveuse à mains |
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Haveuse
à mains abandonnée (Triel) |
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Haveuse
de banc de coupe abandonnée (Triel) |
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| Haveuse à gypse ou Fraise : |
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| Il existe une autre machine, utilisée en carrière de gypse, appelée haveuse. Cependant, elle ne fonctionne pas avec une chaîne mais à l'aide d'une tête circulaire ou « fraise ». Elle est montée sur un véhicule possédant un bras articulé. Ce matériel tire son origine des mines de potasse. Cela s'explique par le fait que la potasse a une texture proche du gypse, ce qui a permis de transférer le principe mécanique. |
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Véhicule
avec bras mobile à fraise |
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