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En
général un attelage sur la route
est composé de 3 à 5 chevaux. Avec
un attelage de 3 chevaux, on pouvait tirer un bloc de 2 tonnes.
La vitesse moyenne, sur une route plate et avec les pauses repas,
était de 3 Km/h. Les chevaux devaient
être changés régulièrement, environ
toutes les 10 heures, pour de longues distances. Sur les grands
axes routiers, on trouvait des relais équestres prévus
à cet effet. |
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Attelage
avec double rangée de chevaux de sous-verge, tirant un
fardier à Paris. |
Convoi
de fardiers sortant des carrières Sarazin (Coll. Sarazin) |
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Lorsqu'il
fallait sortir le bloc de la carrière,
le nombre d'animaux augmentait considérablement, surtout
si la carrière était encaissée. On mettait
jusqu'a 15 chevaux en ligne. Chaque conducteur
pouvait diriger 7 chevaux. Au démarrage, toutes les sangles
(ou traits) des chevaux, devaient être tendues, pour que
la force de traction soit bien répartie entre tous les
chevaux. Lorsque les blocs étaient exceptionnellement lourds,
les charretiers pouvaient placer deux attelages paralléèlement
ou doubler seulement les chevaux de sous-verge. |
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Double
file de chevaux permettant de sortir le bloc de la carrière.
(Chauvigny) |
Sortie
d'un bloc de la carrière de Saint-Vaast-les-Mello |
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En
1922, dans la carrière de Peuron, un bloc d'environ 25
tonnes et destiné au monument franco-américain
de Navarin-en-Champagne, nécessita 30 chevaux.
Pour l'occasion, trois rouliers durent apporter leurs chevaux.
D'après les carriers locaux, c'est le plus gros bloc qui
fut sortie de cette carrière. |
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Sortie
du fameux bloc de 25 tonnes et le démarrage dans la pente
(photo de droite)
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Collier d'épaule et sangles
:
Les
chevaux étaient équipés d'un collier
d'épaules confectionné de cuir et bourré
de crain et de paille. Ce bourlet de cuir est renforcé
par du bois. Le collier est percé de deux trous permettant
de faire passer les sangles, qui sont retenues par un morceau
de bois appelé billot. Un collier d'épaules
pouvait peser jusqu'a 19 kg. Les colliers étaient souvent
ornementés de décorations qui n'ont pas forcements
traversées les époques :
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des plaques de métal servant de renfort et de décoration.
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Les colliers étaient, dans certaines régions,
recouvert de peaux de moutons à deux
pendants, qui pouvaient descendre jusqu'aux genoux du cheval.
Au delà de l'aspect décoratif, ces peaux protégeaient
l'animal des intempéries. Souvent cette peau était
teinte en noir ou en bleu. Cette pratique bien présente
au cours du 19ème s., pris fin
au alentour des années 1945. Ces housses en peaux furent
fabriquées jusque vers 1900, puis elles ne furent qu'entretenues
et réparées par les bourreliers jusqu'en 1945.
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les colliers étaient souvent rehaussés de couleurs.
Le bleue était beaucoup utilisé pour les attelages
de carrière. Des filés de couleurs permettaient
de distinguer les chevaux des différents propriétaires,
au sein d'une même carrière.
Sur
le collier était accroché :
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une lanière pour enrouler la peau de mouton par grosse
chaleur.
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une lanière pour accrocher un chasse mouches.
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une lanière pour accrocher la sacoche du carrier, qui
contient des billots en bois, un couteau permettant de saigner
le cheval en cas de coup de sang.
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Colliers restaurés de chevaux travaillant en carrière,
donnés par Mme Amyot du village de Parigny. |
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Chaîne du Limonier dans son fourreau ou trais.(carrière
de Méry-sur-Oise) |
Colliers
trouvés dans une marnière de l'Eure |
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Les
sangles en cuir des harnais étaient donc fixées
au niveau des colliers par les billots. Elles étaient
guidées dans des fourreaux en cuir appelés
trais. Les chevaux d'un même attelage
étaient reliés entre eux par des sangles en
cuir. L'ensemble de ces lanières de cuir était
bien plus épaisses qu'en agriculture, afin de résister
à la traction des blocs de pierres de plusieurs tonnes.
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Pour
tirer les wagonnets, la société Decauville proposait
un harnais spécifique, appelé "Ecrevisse",
et différent de ceux utilisés en agriculture. Se
harnais était composé de 8 sangles et un coussinet
sur la croupe du cheval. |
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Le
harnais "écrevisse" du catalogue Decauville. |
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Le
harnais "écrevisse" |
Cheval
tirant un wagonnet avec un harnais "écrevisse"
(Chauvigny) |
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Descente en carrière des
chevaux :
Les
chevaux travaillaient également directement dans la partie
souterraine de la carrière afin de tracter les blocs depuis
le front de taille. Des aménagements leurs étaient
destinés afin d'éviter de les ressortir tout le
temps : écuries, abreuvoirs, attaches...
La
descente en carrière se faisait via des cavages. Quand
la carrière n'était accessible que par des puits,
il arrivait que l'on descende les chevaux par les puits à
l'aide de sangles en cuir. Cette pratique n'était pas aussi
courante que dans les mines car on essayait toujours d'avoir un
cavage. |
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Cheval
en carrière (carrière de Daignac) |
Anneau
pour accrocher un cheval en carrière (Méry-sur-Oise)
et ancienne écurie en carrière (Mériel) |
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Préparation du cheval avant sa descente. |
Descente
d'un cheval dans un puits de mine. |
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Le
treuil avec manége :
A
la fin du 19éme siècle, le cheval
va remplacer les hommes qui actionnaient les roues de carrier
placées en haut des puits. Des manèges à
chevaux sont alors accolés au puits. Grâce
à ces évolutions technologiques, la capacité
de levage passe à 5-10 tonnes. La corde
en chanvre s'enroule autour d'un tambour en bois qui surmonte
les deux piliers.
Le cheval tournait autour d'un axe, entraînant le tambour
grâce à un système d'engrenages à renvoi
d'angle et démultiplication. Le cheval, les yeux bandés,
parcourait 5 à 6 kilomètres sur le manège
de carrière en 1H30 afin de remonter un bloc de 5 tonnes
sur une hauteur de 35 mètres. |
Treuil de Châtillon vu de dessus (Asso. PICAR)
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Treuil
de Châtillon en marche lors des journées du patrimoine
(Asso. PICAR) |
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Treuil
de Châtillon vu de face (Asso. PICAR) |
Treuil
de Châtillon vu de profil (Asso. PICAR) |