
|
Dépôts
de pierres des différents exploitants de la
commune de Méry-sur-Oise. |
|
|
|
Bassin
du port aux pierres, près du pont de la concorde (Coll. Sehdacs)
|
Dépôt
de pierre sur la commune de la Savonnières-en-Perthois |
|
Le
chargement sur les trains et les bateaux était assuré
par des ponts roulants. Ces ponts étaient
des treuils, installés sur des rails. La structure était au départ constituées
de bois puis le fut en acier. Ces premiers ponts roulants étaient
complètement manuels, avec un homme à
la manivelle pour hisser le bloc et un homme avec un cheval pour
tirer le pont sur les rails. Par la suite, ils se mécanisèrent,
utilisant la vapeur puis l'électricité. Parfois, on utilisait également
des grues munies de pinces à pierres ou
Louve. |

|
|
Chargement
des pierres sur un train via un pont-roulant |
Pince
"louve" permettant de transférer les blocs de
pierre |
|
Le
transport par voie terrestre :
Pendant
longtemps, c'est à dire jusque dans les années 1910,
la quasi totalité des blocs de pierres transportés
par la route était pris en charge par des fardiers
triés par de puissants chevaux (voir rubrique "Véhicules
attelés").
Puis, les trains de marchandises se développèrent
en Ile-de-France et concurrencèrent rapidement les fardiers.
Le transport était bien plus rapide et moins coûteux.
Ce moyen de transport donna naissance à des gares de marchandises
spécialisées dans la pierre, là où
les carrières étaient nombreuses. Les dépôts
de pierres avec leur pont roulant étaient installés
le long des rails. La manutention des wagons, une fois chargés,
était assurée par des chevaux. Les communes qui
disposèrent rapidement du train furent les mieux placées
sur le marché de la pierre à destination de Paris. |
|
|
Wagons
de blocs calcaire et de moellons prêts à partir pour
Paris |
Dépôt
de pierre avec pont-roulant, de la carrière de Jardres
(coll.Srapc) |
|
Enfin
apparurent dans les années 1930, les premiers camions qui ne
possédaient pas encore de réels pneus mais des bandes
de caoutchouc sur des roues en bois. On les nommait camions
à bandages. Aujourd'hui tout le transport de la
pierre se fait par camion permettant une livraison directe au client
sans qu'il n'y aie besoin de dépôt dans les grandes villes.
Cela s'explique également par le fait que la demande en
pierres de taille a fortement diminuée au profit du béton. |
|
|
Chargement
de blocs sur uen voiture à bandages. |
Convoi
routier de la socièté Civet et Pommiers. |
|
Le
transport par voie fluviale :
La
voie fluviale fut la plus utilisée, jusque dans les années
1960, avant la politique de développement des routes et
autoroutes. En Ile-de-France, les communes ayant le mieux valorisé
leur sous sol (calcaire et gypseux) sont toutes le long des fleuves
(Carrières-sur-Seine, Méry-sur-Oise, Anet-sur-Marne...etc).
L'exportation se faisant majoritairement en direction de Paris,
le plus gros du trafic se faisait sur les rivières suivantes :
-
La Seine drainait de la pierre de taille quasiment
depuis les carrières de Normandie depuis l'Ouest (comme
la carrière de Caumont). La Seine permis également
d'acheminer la quasi totalité du gypse nécessaire
à Paris en provenance de la butte de l'Hautil.
-
L'Oise rencontre la Seine au niveau de Conflans-Sainte-Honorine
qui devint un carrefour important de la pierre. L'Oise permettait
d'acheminer des pierres provenant du Val-d'Oise et de l'Oise, jusqu'a
Saint-Vaast-les-Melos.
-
La Marne fut la voie de transport des pierres
provenant de la Marne au plus à l'Est (Comme la carrière
de la Savonnière-en-Perthois). Le gypse provenant de
la butte allant de Gagny à Annet-sur-Marne,
emprunta cette voie.
|
|
Carte
du bassin fluvial de la Seine.
|
|
L'exportation
de pierres par la voie fluviale donna naissance à de nombreux
ports aux pierres. A Paris les quais de la Seine et du canal Saint
Martin étaient occupés par de nombreux dépôts
de pierres. |
|
|
Dépôt
de pierre le long d'un canal. |
Port
aux pierres de Commercy. |
|
|
|
Port
aux pierres de la Villette sur le canal saint Martin. |
Dépôt
de pierres de Charenton sur les berges de la Seine innondée |
|
Comme
pour la voie terrestre, le convoyage de la pierre par bateaux
se perfectionna progressivement avec l'entrée dans l'ère
industrielle.
-
Au départ les bateaux en bois,
de petit gabarit, étaient tractés
par des chevaux. Les chemins de halage bordant le canal
de l'Ourcq témoignent de cette méthode. Les
rivières et canaux étaient alors bordés
d'alignements de peupliers servant à faire de l'ombre
aux chevaux.
-
A la fin du 18ème s., apparurent
les premiers convois de bateaux. Le fait de
regrouper plusieurs bateaux était moins consommateur
de chevaux et de bateliers. Cette méthode se généralisa
également pour le transport des pierres de taille.
-
Progressivement, au début du 20ème
s., la traction animale fut abandonnée au profit de remorqueur.
Ces premiers bateaux à vapeur remorquèrent les
convois de bateaux de pierres et de plâtre à la
place des chevaux. Cela permit d'allonger leur taille.
-
Au milieu du 20ème s., les péniches
firent leur apparition. Elles allaient révolutionner
le flux de matériaux transportés grâce à
à leur autonomie et leur puissant moteur.
Elles furent surtout utilisées pour le plâtre, facilement
stockable dans les soutes.
|
|
|
Hallage
d'un péniche par quatre chevaux. |
Barques
en bois remplies de moellons au port de Caumont. |
|
|
|
Remorqueur
à vapeur sur la Seine au niveau de Sèvres. |
Péniches
venant chercher leur chargement au port à pierres de Commercy. |