|
|
Tombereau au dépôt de gypse des carrières
de Bagnolet
|
Vidage
d'un tombereau sur les quais de Seine. |
|
Ces
véhicules étaient tractés, la plupart du
temps, par un seul cheval ou un âne. Cependant, lorsque
la charge était lourde, on utilisait un "tombereau
à aiguille" qui permettait d'atteler deux
chevaux ou deux boeufs. Les L'utilisation des tombereaux en carrière
disparut avec l'apparition des wagonnets basculeurs sur voies
étroites. |
|
|
Tombereaux
à aiguilles avec paire de boeufs |
Reste
de tombereau dans une marnière de l'Eure. |
|
Les
charrettes :
Les
charrettes possèdent aussi deux roues, mais sont plus massives.
Le corps de la charrette, appelée tablier,
est à claire-voie. Il est constitué de longerons
recouverts de fer, entrecroisés de traverses en métal
appelées "paumelles". Le fer
permettait de renforcer le tablier. Les charrettes appartenaient,
soit à l'entreprise, soit aux rouliers spécialisés
dans le transport de la pierre. D'une entreprise à l'autre,
elles n'étaient pas peintes de la même couleur.
|
|
|
Charrette
chargée d'un bloc de pierre, vers 1914 (Lusigan)
|
Reste
de charrette dans une marnière de l'Eure
|
|
Elles
servaient à transporter des blocs de pierres. Le chargement
du bloc sur la charrette était technique. On plaçait
la charrette basculée en arrière afin de faire coulisser
le bloc dessus. Pour pousser le bloc, on utilisait une pince de
carrier ou un cric avec des roules. Le cric était couplé
avec une chaîne, qui servait d'appui, et qui était
fixée à des crochets situés à l'arrière
du tablier. On pouvait y placer 1, 2 ou 3 blocs de pierre. Le
plus lourd était mis au dessus des essieux. La charrette
était relevée à l'horizontale à l'aide
d'un cric.
On
distingue deux modèles de charrettes dites "4
pouces" ou "5 pouces".
Ces mesures correspondent à la largeur des bandages métallique
des roues, respectivement de 12 et 15 cm de largeur. Plus les
roues étaient larges, plus le véhicule pouvait transporter
un bloc lourd. Il existaient également des modèles
à roues basses, qui permettaient de placer
de gros blocs, sans que l'on soit gêné par les roues. |
|
|
Chargement
d'une charrette (carrière Mas-de-Baud) |
Charrette
en attente de chargement (carrière de Massange)
|
|
Les
chariots ou fardiers :
Ces
véhicules étaient plus rares et très impressionnants.
Les chariots spécifiques au transport de la pierre, étaient
appelés fardiers. Ces véhicules
à quatre roues permettaient de transporter de très
gros blocs de pierres. |
|
Fardier
en vue de profil, vendu par la maison "Aux forges du vulcain"
(Catalogue N°7 février 1910)
|
|
|
|
Fardier
à Paris chargé d'un bloc d'environ 2 tonnes (Coll.
IGC) |
Fardiers
chargés prêt d'un puits de carrière (Carrières-sur-Seine)
|
|
Leur
chargement était délicat, du fait des quatre roues.
Selon les époques, on a eu recourt à plusieurs techniques
:
-
La méthode la plus ancienne consistait à enlever
les deux roues avant, afin de faire basculer le chariot.
On le bloquait alors, avec deux quilles de bois ou deux crics.
Une fois le bloc chargé, on relevait le chariot à
l'horizontal, afin de replacer les roues.
-
Par la suite, des quais de chargements furent
installés dans les carrières. Ils permettaient
d'être à hauteur du chariot. Les blocs étaient
glissés sur le véhicule également avec
un cric ou des pinces de carrier. Cependant le nombre de quais
étaient limités et obligeaient les carriers à
déplacer les blocs sur de plus longues distances. Le
bloc était hissé sur le quai de chargement via
une pente douce.
-
Enfin, l'arrivée des treuils placés sur des
ponts roulants, permit de simplifier le chargement
des blocs.
|
|
|
Chargement
d'un fardier via retrait des roues avant et deux crics (Bretagne) |
Chargement
d'un fardier via un quai de chargement (Aubigny)
|
|
Chargement
d'un wagonnet à l'aide d'un cric de carrier depuis un quai
de chargement. |
|
|
Chargement
d'un fardier à l'aide d'un pont roulant (Méry-sur-Oise)
|