Composition et formation de la craie

La composition de la craie :

La craie provient du terme "créta" en latin. C'est une roche blanche, assez friable, composée de deux éléments :

- D'un point de vue biologique, cette roche est constituée de plus de 50% de coccolithes (du grec « pierre »). Ce sont de petites plaques circulaires de calcite servant de protection à des algues unicellualires marines, les coccolithophoridés.

- D'un point de vue chimique, elle est constituée d'une majorité de calcite (90%) et d'un peu d'argile. La calcite (CaCO3) est un carbonate qui correspond au ciment de la roche.
 

Cristal de calcite
Coccolithophoridé avec ses plaques de calcite (au M.E.B.)
 
C'est donc un calcaire à grain fin et à microorganismes. Ses débris sont faiblement cimentés par de la calcite, ce qui explique la fragilité de ce calcaire. Cette texture particulière est bien visible au microscope électronique à balayage

Microscope élèctronique à balayage
C'est un microscope utilisant avec un faisceau d'électrons mobile. Cela permet d'observer des échelles de quelques Micromètres.
(MEB).
Craie observée au microscope électronique à balayage
 

 

Formation de la craie:

La craie est une roche sédimentaire qui se forme en milieu marin par accumulation de débris de "coquilles" (tests) d'algues unicellulaires. Ces algues, appellées coccolithophoridés, font partie du groupe des foraminifères. Elles vivent dans les lagunes où l'eau y est peu profonde et chaude.

Leur test est formé d'un assemblage de plaques, appelées coccolithes, qui sont constituées de calcite (carbonate de calcium (CaCO3)). Pour fabriquer ces plaques, elles utilisent le calcium dissout dans l'eau (Ca2+) et les ions hydrogénocarbonate (HCO3-).

Ca2+ + 2 HCO3- ———> 2 Ca(HCO3)2 ———> 2 Ca CO3 + 2 H2O + 2 CO2
Lorsqu'elles meurent, leurs tests s'accumulent sur le fond marin et forment des boues carbonatées. Avec le temps ces débris se compactent et s'assemblent dans un ciment de calcite.
Lagon actuel dans les Bahamas.
  

 

 

Dépôts de craie en Ile-de-France :

Les gisements de craie d'Ile-de-france se sont déposés au cours du Crétacé (60 à 80 millions d'années). La craie forme une couche située entre 0 et 60 m de profondeur et pouvant atteindre 100 m d'épaisseur. Elle n'affleure que dans peu de communes situées le long des côteaux de la Seine : Meudon-sur-Seine, Issy-les-Moulineaux, Bougival, Louvecienne et Port-Marly. La craie affleure dans cette zone, car les couches de sédiments ont subit un plissement qui à formé un anticlinal. On le nomme "anticlinal de Meudon", remontant les couches de craie de 60m. Cette "colline" de craie s'etend selon un axe Nord/Sud.

Remarque : A Paris intramuros, on trouve un affleurement de craie dans le 15ème arrondissment.
Coupe d'un anticlinal
 
Front de taille (100 m) de la carrière Cormeilles en Parisis (photo ANCA)