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Les
Diaporamas |
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Caves du Roy (Roi) ou Brasserie de Sèvres Carrière de Calcaire grossier - Surface d'environ 6 hectares Site géré par la S.A.H.S |
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Origine du nom : Ces carrières sont dénommées ainsi car, après leur exploitation pour le calcaire grossier, elles furent rapidement réutilisées comme caves à vin par les marchands qui livraient à la Cour de Versailles. Néanmoins cette dénomination n'a jamais été confirmée par un texte officiel. Elle apparait pour la première fois en 1742 sur un plan de Sèvres. |
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Vin des caves du Roi : Ces caves sont installées dans des carrières de calcaire grossier qui furent exploitées vers le 16ème comme le prouve un acte notarié datant de 1539. A partir du 17ème siècle, des marchands de vins s'installèrent sur la commune de Sèvres afin de desservir la Cour du Roi, nouvellement installée à Versailles. La plaine de Versailles, trop marécageuse, ne pouvait permettre de conserver le vin dans de bonnes conditions. Ces marchands répondaient à la seule autorité du grand-maître des services de bouche de la Cour. C'est Louis d'Arboulin qui fut le premier à installer ses caves à Sèvres en 1703. Il dut acheter un ensemble de petites carrières qui appartenaient à différents propriétaires dont les maisons étaient situées au-dessus. Il mit 20 ans à acheter l'ensemble des maisons et leurs carrières pour en faire un ensemble cohérent. Au-dessus des carrières, il aménagera des jardins en terrasses arborés et animés de jeux d'eau. Il fit construire une cour autour des cavages ainsi que sa maison. Pour augmenter la qualité, il décidera d'importer les tonneaux de Bourgogne par voie fluviale et non par les mauvais chemins, comme cela se faisait habituellement. Un port à vins s'installera sur la commune de Sèvres. Les tonneaux étaient ensuite acheminés à Versailles par la route de Chaville et de Viroflay. |
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Blasons
en clef de voûte qui réhaussent les cavages avnt la
destruction des bâtiments (photos M. Schneider)
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Au cours du 18ème siècle, toute une dynastie de négociants issue du marchand Louis Mirey agrandissent les carrières existantes, en creusant 37 galeries supplémentaires ou "rues". Les caves s'ouvraient à flanc de coteau par quatre cavages maçonnés rehaussés de blasons et permettaient un accès aux deux niveaux de carrière. Avec la révolution et l'enfermement du Roi Louis XVI aux Tuileries, les caves du Roy sont vidées. Le 28 avril 1790, le vin est vendu aux enchères publiques en tant que "bien national". Des hommes d'affaires achetèrent le domaine et louent les caves à des marchands de vins provinciaux. Les maisons furent louées à des particuliers. Les carrières furent réexploitées pour la pierre et les bancs de sable. |
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² Arches en pierres de taille massives datant des caves du Roi. |
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Entrées
des caves du Roy vues en coupe (17 juillet 1870). |
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La bière des caves du Roy : La reprise du négoce du vin au niveau des "caves carrières" de Sèvres ne retrouvera jamais sa splendeur passée. L'apparition du mildiou au cours du 19e siècle vient mettre un coup de grâce au commerce du vin en direction de la capitale. Les vignobles proches de Paris sont tous décimés et le vin devient bien trop onéreux pour être vendu à la classe populaire. Les caves du Roi vont alors être reconverties en brasserie (société des caves du roi) par Jean-Baptiste Reinart en 1847. Ce dernier est déjà propriétaire de brasseries en Moselle et profite de l'ouverture de la ligne de chemin de fer Paris-Versailles pour inaugurer sa brasserie de Sèvres. Il réaménage toutes les caves à vin et installa la brasserie dans le fond de la cour. Il doit également convaincre la population locale incomodée par les émanations et les machines à vapeur. L'invasion prussienne, de 1870, entraîne la fermeture de l'entreprise qui sera rachetée en 1873 par le brasseur autrichien Maurice Fanta. |
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Publicités
extraites de l'annuaire de Seine-et-Oise de 1873-1875. |
Carte
postale remise lors de l'exposition internationeal de 1878. (archive
S.A.H.S) |
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Il décida de produire de la "bière Viennoise" et de la "Brune allemande" en s'appuyant sur les recherches récentes menées sur les levures par Pasteur et les méthodes nouvelles de réfrigération. La brasserie est totalement modernisée avec l'élargissement et le creusement de nouvelles galeries. |
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Plan
d'occupation des carrières des caves du Roy à l'époque
de la brasserie Fanta, vers 1873. (archive S.A.H.S) |
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La fabrication de ces bières se fait par fermentation et décoction basse. On distingue plusieurs étapes utilisant les différents niveaux de carrières :
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Coupe
de la partie aèrienne de la brasserie Fanta, vers 1873. |
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Germoir,
de la brasserie Fanta, situé au premier niveau inféreiur
des carrières. |
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Touraille
de la brasserie Fanta permettant de griller les grains d'orge. |
Moulin
servant à broyer les grains d'orge débaréssés
de leurs germes. |
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Coupe
de la partie souterraine de la brasserie Fanta ou caves du roi,
vers 1873. |
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Cuve
de fermentation, de la brasserie Fanta, avec blocs de glace au centre. |
Fut
de garde de la brasserie Fanta. |
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La bière des brasseries de la Meuse : En 1880 un incendie détruit toutes les installations et oblige M. Fanta a arrêter complètement sa production. En 1890, sous la pression des actionnaires, la brasserie, devenue la "société des brasseries et malteries de France", est vendue au groupe alsacien naissant des brasseries de la Meuse. Ces derniers rencontrent des difficultés pour exporter leur production en France. Ce rachat et celui d'une autre brasserie à Bar-le-Duc leur permet de s'implanter en France non occupée. |
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Papier
entête des brasseries de la Meuse avec l'usine de Sèvres
à gauche. -------------------------------------
Photo des caves du Roy de l'usine de Sèvres. |
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Façade
de la brasserie de la Meuse site de Sèvres (archive S.A.H.S)
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Cour
avec les arhces de la brasserie de Sèvres avant 1900 .(archive
S.A.H.S) |
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Son
directeur, Adolphe Kreiss, veut développer
son activité à Paris. Les caves du Roi lui semblent
un site idéal: la présence de voies ferrées et d'un
port à proximité permettront d'exporter. En 1900, l'usine produit
60000 hectolitres par an et emploie une centaine
d'ouvriers. La diversité (blondes, brunes) et la qualité
des bières produites à Sèvres s'impose rapidement
sur le marché parisien, devant les bières allemandes
et autrichiennes. |
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Adolphe
Kreiss (archive S.A.H.S) |
Cour
modernisée avec verrière devant les arches vers 1940
(archive S.A.H.S) |
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Lors
de la première guerre mondiale l'entreprise n'est pas affectée
et contribue à "l'effort de guerre" en accueillant
dans les carrières un abattoir de porcs et une fabrique de
salaison. L'usine est modernisée par l'installation de nombreuses
machines allemandes. Il fut notamment installé un système
de refroidissement composé de tuyauteries remplies d'eau
salée. Un grands nombres de cuves de fermentation en béton
furent également construite au second niveau de la carrière.
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Séchage
du malt de la brasserie de Sèvres |
Malterie
pneumatique de la brasserie de Sèvres |
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Filtrage
du moût et trempage . |
La
boratoire de suivit des levures de la brasserie de Sèvres. |
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Mise
en fûts sous pression avant expédition . |
Enbouteillage
et étiquetage automatique à Sèvres. |
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Le
fils, Philippe Kreiss, exporte la marque "Meuse"
à l'étranger (Liban et Afrique) et lance sur le marcher
français les premiers jus de fruit stérilisés
connus sous le nom de "Vivor".
La productin de limonade de sèvres est également
lancée sous la marque "Fruidam". |
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Etiquette
du jus d'orange Vivor. (archive S.A.H.S) |
Etiquette
de la limonade de Sèvres Fruidam. (archive S.A.H.S) |
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Une fin annoncée : Lors de la seconde guerre, la pénurie en matières premières entraine l'arrêt de la production. Après-guerre l'heure est à l'automatisation et à la concentration des sites de production. L'exploitation des caves du Roi s'arrête le 31 décembre 1949, les galeries étant de plus en plus endommagées par l'urbanisation en surface. En 1966, les brasseries de la Meuse sont absorbées par la société européenne des brasseries (SEB). |
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Vue
d'ensemble de la brasserie de Sèvres dans les années
1970 . (Photo Michel Schneider) |
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En 1985, le site est démantelé et vendu à une société immobilière (la Cogedim) qui rase l'ancienne usine au profit d'un immeuble moderne qui s'appuie sur l'ancien coteau calcaire. Il ne reste de ces trois siècles d'histoire que les carrières souterraines. | ||||||||||||||||||||||||||
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Tour
de la brasserie des caves du Roy dans les années 1980 (archive
S.A.H.S) |
Démolition
de la brasserie en 1985, les arches sont visibles. (archive S.A.H.S)
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Arrière de l'immeuble actuel s'appuyant, avec des piliers de béton, sur l'ancien coteau |
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Démolition
de la brasserie en 1985. (archive S.A.H.S) |
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Les vestiges souterrains des caves du Roy : Bien qu'il ne subsiste plus aucune trace de la brasserie en surface, les galeries obscures des carrières conservent de nombreux éléments de ce passé industriel (L'essentiel datant des brasseries de la Meuse, bien que certains éléments architecturaux datent de l'époque du roi) :
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Pilier
prévu pour réceptionner une arche qui n'a jamais été
construite. |
Consolidations
modernes datant des années 1950. |
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Galeries
de stockage moderne en briquettes et chaulées. |
Germoir
bétonné au sol dont il ne reste que les supports des
grilles. |
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Cuve
en béton organisée sur trois niveaux. |
Gaine de refroidissement isolée par du liège en décomposiion. |
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Puits
à eau d'une 10éne de mètres permettant d'accéder
à la nappe phréatique. |
Statue
mystérieuse dont la tête a été découpée. |
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Reste
de tonneaux et de cerclages des brasseries de la Meuse. |
Anciennes bouteilles de vin dont certaines sont remplies. |
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Publictés des brasseries de la Meuse: BLes brasseries de la Meuse ont laissée fait de nombreuses campagnes de publicités qui réflètent les courants artistiques des différentes époques. Certaines de ces affiches publicitaires ont été réalisées par des artiste scélèbres, comme Mucha. |
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Je
remercie Michel Schneider pour m'avoir permis de consulter les archive
S.A.H.S te |