Les Brasseries Parisiennes souterraines Caves carrières dans les vides souterrains de Paris - GRS |
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Le
Diaporama |
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A Paris, il y aurait eu jusqu'à une trentaine de brasseries souterraines, installées au XVIIIe et XIXe siècles, principalement dans carrières souterraines du 13e et 14e arrondissements. Ces aménagements souterrains sont la réponse à des taxes, au prorata de la surface, toujours plus importantes sur les infrastructures de surface. Les carrières à piliers tournés étaient particulièrement recherchées pour leurs volumes. Les carrières possèdent également une atmosphère fraiche et humide idéale pour l'élaboration de la bière. Alors qu'au jour où l'urbanisme a fait disparaitre toute trace, des vestiges de ces brasseries subsistent sous terre |
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La Brasserie Dumesnil rue Dareau : |
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Portrait
de Georges Dumesnil (archive Bolar) |
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Brasserie
du marché aux chevaux. (archives Bolar) |
La
tête de cheval ayant servi de base pour le logo de la bière
Dumesnil. |
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En 1877, la brasserie Dumesnil est reprise par ses deux fils qui vont porter la production de bière à 20.000 hectolitres/an. Le manque de place les obligent à s'installer en 1880 dans une brasserie plus grande, rue Dareau, où toute la production est rapidement centralisée. Afin d'éviter des charges trop importantes (aux prorata de la surface des bâtiments), ils décident en 1880 d'aménager les vides de carrière situés au-dessous. Il s’agit de carrières à piliers tournés datant du XVe siècle et organisée sur deux niveaux dont le premier servait à fermentation (profondeur de -13m) et le second à la conservation (profondeur de -19m). |
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Portaits
des fils Dumesnil (archive Bolar) |
Niveau
0, au niveau rue, de la Brasserie Dumesnil rue Dareau (Coll. IGC) |
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Premier
niveau souterrain de la brasserie Dusmenil rue Dareau (Coll. IGC) |
Premier
niveau souterrain de la brasserie Dumesnil rue Dareau (Coll. IGC) |
De nombreuses modifications sont apportées à ces carrières afin de les transformer en une véritable usine souterraine :
En
1909, leurs fils et leur gendre reprennent l'affaire. La brasserie
compte alors 200 employés pour une production de 60.000
hectolitres/an. Cette zone souterraine fut abandonnée
au courant des années 60. De nombreux vestiges sont encore
visibles en carrière, malheureusement la construction d'une
résidence en surface (résidence du méridien)
a fait disparaitre le premier niveau souterrain sous les injections.
Le second niveau a été également fortement
endommagé.
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Cuves
en béton équipées de thermomètres extérieurs
et de tableaux noir destinés au suivi individuel de chaque
cuve numétotée. |
Les
renforts qui furent utilisés sont très divers. On
peut voir ici des poutrelles métalliques et une arche en
meulière chaulée. |
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Gros
puits de service qui était équipé d'un monte-chagre
à vapeur. |
Intérieur
d'une cuve dont on distingue encore la couche de cire luisante. |
Cependant, l'arrivée de nouveaux brasseurs très compétitifs les obligent à augmenter encore leur production, qui passe à 500.000 hectolitres/an, et la brasserie rue Dareau devient à son tour trop petite. Ils décident donc de créer un deuxième site de production en s'associant, en 1956, avec la brasserie Richard située à la cave-carrière d'Ivry-sur-Seine. |
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Brasseries de la Voie Verte : Au niveau de la rue de la "Voie Verte" (actuelle rue du père-Corentin) et de la rue Sarette existaient plusieurs brasseries dont les plus grandes furent : La brasserie de la grande Gallia : La petite brasserie Gallia, dont l'emblême était un coq, était installée entre du 12 au 22 rue de la Voie Verte, dans le 14e arrondissement. Elle fut rachetée en 1890, par l'alsacien J.J. Wolhüter, qui la renomme Grande Brasserie de la Nouvelle Gallia. Le site s'agrandit et s'étend de l’autre coté de la rue, du numé 11 à 15 ainsi qu’au 21 rue Sarrette. Menacée par la concurrence et par la concentration des brasseries, le 1er janvier 1963, la Nouvelle Gallia est intégrée à l’Union des Brasseries parisiennes. En 1965, l’on assiste à une nouvelle fusion, cette fois avec les Bières 33. Fin 1968, la société, qui compte alors 134 salariés, décide de vendre le site de la rue Sarrette lors d'une opération immobilière aboutissant à la construction de la "résidence Gallia". Cette cité comporte 280 logements et ce situe du 7 au 21 de la rue Sarrette ainsi que du numéro 6 à 20 de la rue du Père Corentin. |
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Basserie
Gallia , rue Sarette |
Immeuble
de la société de la brasserie Gallia entre Sarette
et Alésia |
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Papier
à entête de la Grande Brasserie Nouvelle Gallia |
Papier
à entête de la Grande Brasserie Nouvelle Gallia (doc
didier93) |
En
carrière, la partie souterraine fut épargnée.
Elle fut investie par les cataphiles au début des années
80 et fut surnommé le "Cellier".
On y observe toujours les piliers tournés originels, de magnifiques
arches de confortations en pierres de tailles, des piliers carrés
maçonnés et de nombreux piliers béton numérotés
à chapiteaux. . |
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Piliers
béton de la brasserie Gallia lors de sont ouverture en 1980
(photo S. Hudlet) |
Pilier
béton actuel de la brasserie Gallia, surnommée le
"Cellier" |
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Vieux
pilier et arche en pierres de taille, datant des premières
consolidations |
Gros
piliers en pierres de tailles et poutrelles métalliques de
la brasserie Gallia |
Lors
de son ouverture, il restait quelques bouteilles d'origine qui ont
aujourd'hui disparu. La grande brasserie nouvelle Gallia produisit
de nombreuses bières différentes: Gallia, Nouvelle
Gallia, Bock Gallia, N.G.Pilsenia, Graff, Graff Pils, Graff Bréu,
Super Graff, Helden Pils, Helden Pils Best, Helden Best, Helden
Brune Spéciale Best, La Perle, Prinzbrau. De plus la récupération
du CO2, lié à la fermentation
de la bière, était réutilise pour faire de
la limonade et du soda. |
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Publicité
pour la bière Gallia (Doc. Didier 93) |
Suite publicité pour la bière Gallia (Doc. Didier
93) |
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Bouteilles
et Capsules de la brasserie Gallia (Doc. Didier 93) |
Le
coq, emblême de la brasserie Gallia (Doc. Didier 93) |
La brasserie de l'Espérance : La brasserie de l'Espérance était présente dans les carrières au niveau de deux sites: au 15-19 rue de la Voie Verte et au 112-116 rue de la Tombe-Issoire. Elle deviendra par la suite la brasserie Filley, puis la Brasserie Luxor. Aujourd'hui, il subsiste uniquement la partie située au niveau de la Voie Verte, qui est surnommée "la Plage". Au milieu des fresques cataphiles, on peut observer de nombreux piliers de consolidations maçonnés, les supports électriques en porcelaine. Certaines portions de murs gardent encore leur revêtement originel constitué dans la partie basse de peinture plastique noire et de chaux dans la partie haute. |
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Epoque
de la brasserie de Luxor. (doc. B. Wulveryck ) |
Etiquettes
de bières à l'époque de la brasserie Filley.
(doc. B. Wulveryck ) |
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Ancien
pilier et supports électriques de la brasserie de l'Espérance. |
Pilier
de renfort de l'Espérance surnommée "la Plage" |