Les curiosités sur le trajet ...

L'aqueduc, au cours de son trajet, est en connexion avec des carrières et également une petite fontaine.

Carrière connectée :

Une petite carrière est restée connectée à l'aqueduc via un joli puits à échelons. Elle fut en grande partie remblayée secondairement afin d'assurer la stabilité de l'aqueduc situé au dessus. On peut y observer des gravures datant de 1861 laissées par Roudier : "1er compagnon des travaux de consolidation, conducteur des travaux" avant que la carrière ne soit remblayée.

aqueduc medicis roudier sculpture
aqueduc medicis ouits

------Gravures et inscriptions dans la carrière remblayée

Puits d'accès à la carrière (photo Térence)

 

 

Galerie élliptique:

On peut également observer deux portions de galerie élliptique (entre les regards IX et X, et en aval du regard XI). Elles ont été réalisées en 1807 par Bralle. Cette galerie remplace l'ancienne qui avait cédé sous la pression des marnes vertes.
Aujourd'hui la voûte est à nouveau en train de céder au niveau du regard XI ! Des joints témoins ont été placés et certains sont tombés au sol !!
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aqueduc medicis souterrain

 

 

aqueduc
Témoin encore en place sur une fissure !

Galerie élliptique

 

 

Doublure dans les carrières :

Plusieurs effondrements ponctuels avait déjà coupé le cours de l'aqueduc quand, en 1784, c'est une portion complète de l'aqueduc qui s'effondre. Charles-Axel Guillaumot, l'inspecteur des carrières de l'époque, décide de détourner une partie du trajet de l'aqueduc le temps de procéder à la consolidation des vides de carrières.
L'aqueduc va donc être doublé d'une galerie d'inspection située juste en dessous. Cette galerie est bordée d'épais murs en pierres de taille, maçonnés en encorbellements. Au total ce sont 2202 m de galeries d'inspection sous-jacentes à l'aqueduc qui ont été construits, de la rue du Saint Gothard jusqu'aux jardins de l'observatoire. Ces galeries d'inspection sont les seules à ne pas être sous des rues, cimetière montparnasse excepté. Quelques plaques indiquent les regards la position par rapport aux regards.

Ces travaux souterrains sont assez monumentaux et reflètent bien l'importance de l'aqueduc pour Paris à l'époque.

aqueduc carriere catacombes

carriere catacombes IGC

Plaques des confortation sous l'aqueduc Médicis dans Paris (photos: Légionnaire)

 

 

Dérivations :

Petite fontaine : On peut observer, au niveau du regard N°XV à Cachan, une dérivation. Elle alimentait une petite fontaine sculptée située dans une "grotte" par l'intermédiaire d'une rigole et d'un réservoir en cul-de-four. Depuis ce réservoir, l'eau était remontée par un moulin jusqu'a la nymphée situé dans la grotte. Elle finissait dans un château d'eau.
Cette concession de 7 lignes d'eau, déservait le vaste domaine Gosselin au XVIIIéme siècle, qui est aujourd'hui un jardin public.

aqueduc
Fontaine du jardin public (photo Hcl)
Réservoir d'eau pour la fontaine (photo: Légionnaire)
 
Dérivation du château de Berny : Au niveau du regard IV, on voit partir une galerie (1300m) pourvue d'une cunette. Elle déservait le château de Berny, construit vers 1610, et et situé sur le territoire de la communauté de Fresnes-lès-Rungis. Cette concession fournissait 1,5 pouce d'eau à la famille "les Brularts" (riche famille de parlementaire). Par la suite, le château fût rattaché à l'abbaye de Saint-germain-des-prés. Aujourd'hui, il ne reste plus qu'un morceau de la façade de ce château, incluse dans un résidence !
croix-berny regard aqueduc medicis cunette
Regard IV avec la galerie à droite qui apportait l'eau à l'ancien château de Berny.

 

 

Abris de défense passive ! :

A partir de 1939 la défense passive s'organise à Paris. Toutes les cavités souterraines sont recherchées afin d'évaluer la possibilité d'y aménager des abris de défense passive. La partie désaffectée et morcelée de l'aqueduc Médicis dans Paris ne fait pas exception (voir document d'archive ci-dessous).

Un abri utilisant 7 mètres linéaire de l'aqueduc a été retrouvé. Il est équipé d'une ventilation forcée, d'un éclairage à dynamo et d'une porte blindée. On y accède grâce à une échelle depuis la cave d'un immeuble.

abris souterrain

 

abris souterrain
Abri aménagé dans l'aqueduc Médicis (photo: Laporte)
Document d'archive (déc. 1939) concernant l'aménagement éventuel d'un abri dans l'aqueduc Médicis du côté de la tombe issoire.

 

 

Inscriptions de repérage:

On trouve également un certain nombre d'inscriptions, écrites à la mine de de plomb ou à la peinture rouge, qui permettent de se repérer (en terme de mesure).

- Les arches de renfort en pierres de tailles (situées environ tous les 4 m) ont une numérotation liée à l'interval entre deux regards. Ces numéros sont écrit à la mine de plomb. Chaque arche présente donc deux numéro, ce qui donne une idée de la distance à parcourir pour atteindre le regard suivant.

- Il y a régulièrement écrit en rouge, la distance à laquelle on se trouve des sources. Ces distances ont été tout d'abord écrites au fusain puis repassées secondairement en rouge. Il est amusant de voir que parfois la distance au fusain est barrée pour être reportée au pilier suivant, afin de corriger une erreur de 10 mètres !

La numérotation des arches de renfort
Les distances par rapport aux sources
aqueduc souterrain
aqueduc souterrain
aqueduc souterrain

 

 

Signatures :

Enfin, on trouve des signatures, souvent datées, apposées sur les pierres taillées. Elles se situent sur les arches de renfort en pierres de tailles et les regards. Elles marquent les passages du personnel responsable de l'entretien (fontainier) et de visiteurs curieux depuis des siècles.

Remarque: je n'ais pas photographié les inscriptions récentes (graffitis, tags...) qui au vu de leur "âge" ne présente pas d'intérêt historique ! Peut être dans 100 ans...

Signatures datées ou dates
epure souterrain
epure aqueduc souterrain
epure aqueduc souterrain
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epure aqueduc souterrain
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Signatures gravées
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epure souterrain
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